Pzl-P.23  karas          

PZL P.37 Łoś

juin 1936 Pzl-P.44  wicher

Vue d'un PZL P.37 (origine : Gallica - Aviation magazine, février 1974) Vue d'un bombardier moyen PZL P.37 Łoś, terrain d'aviation de Okęcie, Varsovie, 1939. On peut distinguer dans le fond des chasseurs à plan en forme d'aile de mouette.

Le PZL P.37 Łoś (en français, élan), était un élégant bombardier bimoteur moyen polonais qui figurait parmi les meilleurs du type lorsqu'il apparut à la fin des années 1930, mais la mauvaise appréciation de sa qualité par les autorités militaires qui contrôlaient les approvisionnements en matériels de la force aérienne polonaise, firent qu'il ne connut pas le succès commercial et opérationnel qu'il aurait mérité.

Cet appareil était prévu pour remplacer le plus ancien bombardier trimoteur construit sous licence en 1934, Fokker F.VIIb-3m. La nouvelle spécification, fort différente, prévoyait un avion capable de transporter 4.410 livres (2.000 kg) de bombes, à plus de 220 mph (350 km/h), sur environ 715 miles (1.200 km). Le dessin original fut réalisé par Jerzy Dabrowski et Piotr Kubicki, de la compagnie d'état PZL (Pantswowe Zaklady Lotnicze), et déboucha sur un monoplan à aile médiane, d'une ligne aérodynamique très propre. L'appareil avait une partie avant largement vitrée, et la queue se terminait finement au point de rencontre avec le plan horizontal portant deux dérives. Une particularité était les jambes du train d'atterrissage principal qui se repliaient vers l'arrière dans les nacelles des moteurs, et portaient deux roues jumelées. Les bombes étaient logées dans des soutes situées au centre du fuselage et aussi sous les ailes. Les moteurs initiaux étaient des radiaux Bristol Pegasus XIIB d'une puissance unitaire de 870 ch construits sous licence, et l'armement défensif était constitué de trois mitrailleuses Vickers F et PWU Wz.37 de calibre 7,92 mm.

Le développement du premier prototype fut commencé en 1935, et le premier vol de cet appareil désigné P.37/I fut effectué en juin 1936. Ce prototype, et une petite dizaine de machines de pré-production de type P.37a n'avaient qu'un unique plan vertical de queue, mais le P.37/II, ainsi que tous les autres modèles produits, reçurent un double empennage. Le P.37/II, prototype du Łoś B, qui vola pour la première fois en avril 1937, reçut des Bristol Pegasus XX plus puissants, et fut équipé d'un ingénieux système d'articulation des jambes du train principal. Des ordres d'achat furent passés pour vingt Łoś A supplémentaires, et 150 Łoś B, la majorité de ces machines devant être livrées début avril 1939. Les livraisons du Łoś B commencèrent à l'automne 1938, quand les Łoś A, existants furent équipés d'une double commande et transférés dans l'escadron numéro 213 d'entraînement.

L'armée employa diverses mauvaises raisons pour dénigrer le bombardier, ce qui eut pour conséquence une réduction des commandes du Łoś B, et en avril 1939, seulement une centaine d'exemplaires avaient été fabriqués. Le P.37/II fut adapté pour recevoir divers moteurs, dont le Gnome-Rhône 14N 1 de 970 ch, et le 14N 20/21 de 1.050 ch, des propulseurs prévus pour équiper respectivement le P.37c (Łoś C) et P.37d Łoś D), des avions destinés à l'exportation. Ces variantes intéressèrent la Belgique, la Bulgarie, le Danemark, l'Estonie, la Grèce, la Roumanie, la Turquie, et la Yougoslavie, mais aucun ne fut construit avant la Deuxième Guerre mondiale.

Seulement environ 90 P.37 de première ligne ou de réserve étaient opérationnels lors de l'invasion de la Pologne par l'Allemagne début septembre 1939. Ce bombardier était plus rapide et pouvait emporter une charge plus lourde que les appareils allemands He 111, Ju 86, Do 17, ou le britannique Wellington, mais au détriment d'un blindage de protection, ce qui obligeait ces appareils à opérer à haute altitude pour être moins vulnérables face aux chasseurs ennemis. Le P.37b était même plus rapide que les chasseurs polonais alors en service, le laissant sans escorte lors des opérations, et également, les missions de cet avion furent effectuées sans grande organisation. Les résultat de tous ces éléments furent des pertes importantes lors des premières semaines de combat. La dispersion des forces de bombardement eut aussi pour effet, l'impossibilité de réparer les avions endommagés, faute de pièces. Des appareils furent également capturés au sol, mais très peu étaient encore capables de voler. Le P.37 fut employé aussi lors de l'invasion du pays, côté est, par les Soviétiques, à la mi-septembre 1939, et d'autres furent encore perdus lors de ces combats. Parmi les avions survivants, une vingtaine parvinrent à fuir vers la Roumanie. Ils furent intégrés dans la force aérienne de ce pays, et participèrent à l'attaque de l'U.R.S.S. en 1941, puis furent employés pour l'entraînement. Juste au moment où la Roumanie rejoignit les Alliés, à l'automne 1944, ils furent détruits par les Partisans.

Une variante du P.37, qui ne fut pas concrétisée, fut un chasseur lourd doté de huit mitrailleuses montées en poste avant, une autre fut le P.49/I Miś (en français, ourson, nounours). Ce dernier devait être une version plus lourde et mieux armée, mais le prototype ne put être terminé avant le début de la Deuxième Guerre mondiale.


Vue d'un PZL P.37 Los B (origine : Bombers 1939-1945 - Kenneth Munson) Vue et plan d'un bombardier moyen PZL P.37 Łoś B, Varsovie 1939.
Plan d'un PZL P.37 Los B (origine : Bombers 1939-1945 - Kenneth Munson)

Source partielle : Bombers 1939-1945 - Kenneth Munson.

PZL P.37            
Moteurs(s)/Engine(s)   2 moteurs à pistons de 920 ch               Bristol Pegasus XX construit par PZL              
Envergure/Span 17,90 m (58 ft 8.7 in) Longueur/Length 12,90 m (42 ft 3.9 in) Hauteur/Height 5,08 m (16 ft 8 in) Poids total/Weight 8.500 kg (18,740 lb)
Vitesse/Speed 440 km/h à 3700 m            Plafond/Ceiling 6.000 m (19,690 ft)  Autonomie/Range 2.600 km (1,620 miles) Endurance/Endurance                     


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