Le rhone-28e                  

Liberty L-12 400 ch

année 1917 Lorraine-dietrich-A.m.

Vue d'un moteur Liberty L-12 400 ch Moteur Liberty L-12 400 ch, douze cylindres en V.

Conçu par le Major Jesse G. Vincent (Packard Co., Détroit, Michigan) et le Major E. J. Hall (Hall-Scott Co., Berkeley, Californie), le Liberty L-12 400 ch était un moteur en V à 45°, douze cylindres, refroidi par liquide. Il fut l'un des plus puissants propulseurs utilisé durant la Première Guerre mondiale. Produit à plusieurs milliers d'exemplaires à partir de 1917 jusqu'à 1919, sa puissance était de 400 ch à 1.750 tr/min. Sa cylindrée atteignait 27 litres (alésage de 12,70 cm, course de 17,78 cm), son poids à sec était d'environ 380 kg.

La distribution était assurée par des arbres à cames en tête simples entraînés par engrenages, avec une soupape d'admission et une d'échappement. Le taux de compression était de 5.4:1 (Army) ou 5.0:1 (Navy). Le refroidissement était fait par liquide, l'alimentation était assurée par deux carburateurs Zenith, l'allumage comprenait une batterie, deux magnétos entraînées par les arbres à cames et deux bougies par cylindre.

Ce type de moteur équipait, par exemple, les hydravions Curtiss H-12, H-16, HS-2 et NC-4, l'hydravion à flotteurs Naval Aircraft Factory PT-1, la version américaine de l'Airco de Havilland 4, l'Airco de Havilland 9A, le chasseur américain Packard-Lepère LUSAC-11 de 1918, l'avion d'observation Douglas O-2 ou encore son dérivé civil de transport de courrier M-2 Mailplane. Le Liberty fut aussi développé en version six cylindres en ligne, type L-6, avec une seule rangée de cylindres, en version L-4, quatre cylindres et L-8 avec deux rangées de quatre cylindres avec un angle de 90° (version non mise en production).


Vue arrière du moteur Liberty douze cylindres (côté allumage et pompe de refroidissement). Vue arrière d'un moteur Liberty 400 ch (photo : Jane's fighting aircraft of World War I John W.R. Taylor)


Record de vitesse terrestre (Land Speed Record) :
- le Liberty, douze cylindres fut aussi monté, en diverses versions, sur des automobiles de record de vitesse. Le véhicule Higham-Thomas Special, surnommé "Babs", de l'anglais John Godfrey Parry Thomas, doté d'un moteur de 400 ch, atteignit environ 275 km/h (170 mph), fin avril 1926, à Pendine, Carmarthen Bay, pays de Galles. Le pilote avait prévu d'améliorer les performances en suralimentant le moteur avec une écope débouchant sur la tubulure d'admission, mais juste avant la tentative de record, ce système fut démonté et le radiateur fut partiellement couvert de toile. Parry Thomas fut tué lors d'une nouvelle tentative, début mars 1927, la chaîne de transmission droite de sa machine se rompant en pleine course, le frappant à la tête.

- le White Triplex (ou Triplex Special ou encore Spirit of Elkdom) équipé de trois moteurs, atteignit, piloté par l'américain Ray Keech, environ 330 km/h (205 mph), fin avril 1928, à Daytona Beach, Floride. Sur cette machine profilée mais de conception basique, sans embrayage, ni boîte de vitesses, le premier moteur était placé devant le pilote sous un capot, les deux autres étant logés côte à côte en partie arrière et à l'air libre. Le réservoir de carburant était situé derrière l'essieu rigide propulseur. Le record du monde de vitesse ayant été repris par Henry O.D. Segrave (Sir Henry O'Neil de Hane Segrave) sur sa Irving-Napier, "Golden Arrow" en mars 1929 à Daytona Beach (environ 370 km/h, 230 mph), Ray Keech refusa de piloter la machine de Jim White pour tenter de reprendre le record, la jugeant trop dangereuse. Un nouveau pilote, Lee Bible, effectua une tentative en mars 1929 à Daytona Beach, mais il fut tué dans un accident lors du parcours de retour, sa machine s'écrasant dans les dunes.



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