Bleriot-155                

Blériot 5190 Santos-Dumont

août 1933 Bleriot-Xi

Vue du Blériot 5190 (photo : Histoire de l'aviation René Chambe - Air France) Vue de l'hydravion quadrimoteur Blériot 5190 (Bl-5190) qui fut utilisé sur la Ligne d'Amérique du Sud.

Peu de temps après la mise à l'écart de l'Arc-en-Ciel en 1934, le ministère de l'Air se tournait vers le nouvel hydravion Santos-Dumont pour les vols transatlantiques. Le premier vol de l'appareil avait été effectué en août 1933, et après deux voyages probatoires aux mains de Lucien Bossoutrot en novembre et décembre 1934, l'hydravion quadrimoteur fut affecté en 1935, au service postal régulier uniquement aérien France-Amérique du Sud. Il était alors le seul appareil disponible pour cette tâche et fut, à l'époque l'objet d'une grande campagne de publicité de la part d'Air France.

Du 4 février au 1 avril 1935, l'équipage dirigé par le pilote Léon Givon (Givon, Ponce, Paul Comet, Jacques Néri, Richard) effectua une traversée de 3.500 km par semaine avec le franchissement régulier de l'équateur et le passage du Pot-au-Noir. Relayé ensuite par le Farman 220 Centaure et la Croix-du-Sud, il ne reprit le service qu'en juillet 1935. Après la disparition de Jean Mermoz, le 7 décembre 1936, Laurent Guerrero (1902-1937) fit faire au Santos-Dumont ses derniers voyages, et le 38e eut lieu en juin 1937. L'hydravion avait très bien rempli son contrat.

L'unique Blériot 5190 (F-ANLE), dessiné par l'ingénieur italien Filippo Zappata était un hydravion monoplan quadrimoteur à coque métallique à deux redans. Sa principale originalité était la présence d'une sorte de cheminée centrale abritant les postes de pilotage, de navigation, de contrôle et de transmission. Les quatre moteurs Hispano-Suiza de 650 ch (les mêmes que ceux de l'Arc-en-Ciel et de la Croix-du-Sud) étaient disposés de manière peu courante : un bloc tracto-propulseur au centre encadré par deux moteurs tractifs en retrait sur le bord de l'aile. Les réservoirs contenaient 11.684 litres de carburant, le poste de pilotage était confortable car l'appareil avait été étudié pour emporter soixante passagers. Le Santos-Dumont était couleur aluminium pour le fuselage, la voilure et les empennages, brun antirouille pour les œuvres vives.

Le ministère de l'Air ayant passé une commande pour trois appareils supplémentaires après les essais concluants effectués par Givon en 1935, la société Blériot avait beaucoup investi pour lancer la série. La commande fut par la suite annulée sans explications ni dédommagements. Ce fut la fin de la société de Louis Blériot, lui-même miné par les soucis fut emporté par une crise cardiaque le 1 août 1936.


Autre vue de l'hydravion Santos-Dumont. Vue du Blériot 5190 (photo : Histoire de l'aviation René Chambe)

- En complément, vue de la structure métallique de la coque de l'hydravion Blériot 5190, avec au droit des deux couples principaux, la cheminée centrale de liaison avec la voilure (document Gallica, l'Aéronautique, Paris, décembre 1933).

Histoire de l'Aéropostale Avions de l'Aéropostale (1919-1938)

BLERIOT 5190        
Moteurs(s)/Engine(s)   4 moteurs à pistons de 650 ch               Hispano-Suiza 12 Nbr                              
Envergure/Span 43,00 m (141 ft 0.9 in) Longueur/Length 26,00 m (85 ft 3.6 in) Hauteur/Height 6,90 m (22 ft 7.7 in) Poids total/Weight 13.350 kg (29,430 lb)
Vitesse/Speed 190 km/h (120 mph)                  Plafond/Ceiling                      Autonomie/Range 5.100 km (3,170 miles) Endurance/Endurance                     


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