Bleriot-5190 'santos-dumont'             

Blériot XI

janvier 1909 Bloch-Mb-81

Vue d'un Blériot XI (photo : Jane's fighting aircraft of World War I John W.R. Taylor) Blériot XI-2 biplace développé depuis le XI monoplace. Appareil utilisé par le Royal Flying Corps à côté du R.A.F. B.E.2a pour les premières missions de reconnaissance au-dessus des lignes allemandes, août 1914.

Le monoplan à hélice tractrice d'allure assez frêle avec lequel Louis Blériot avait traversé la Manche en juillet 1909 fut l'un des plus importants avion civil et militaire avant la Première Guerre mondiale. Le Blériot XI avait établi durant les années 1910-1911, de nombreux records en vitesse, altitude et endurance et ses capacités acrobatiques avaient été démontrées par le pilote Alphonse Pégoud (1889-1915), qui exécuta une boucle avec un avion de ce genre en 1913. Equipé initialement d'un Anzani de 35 ch, il fut doté ensuite d'un plus puissant moteur rotatif Gnome.

Les Bleriot XI militaires furent mis en service en France et en Italie à partir de 1910, les machines italiennes participant à des combats en Afrique du Nord dès 1911 (guerre italo-turque ou Guerra di Libia). Les premières machines destinées aux forces militaires et navales du R.F.C. (Royal Flying Corps) et plus tard celles pour le R.N.A.S. (Royal Naval Air Service) furent livrées en 1912.

Pendant la première année de la Première Guerre mondiale, les Blériot furent les avions les plus largement employés par les Alliés pour les missions d'observation. Il servirent dans, au moins huit escadrilles des forces aériennes françaises (n° 1, 3, 6, 7, 9) et seize Squadrons du R.F.C. en France. Quand l'Italie entra en guerre, en mai 1915, six squadriglie de ses forces aériennes étaient équipés de Blériot XI.

Ce monoplan à aile médiane de structure métallique ou bois fut décliné en plusieurs versions. Les XI Militaire et XI Artillerie (fuselage divisé en deux sections pouvant être replié pour le transport) étaient des monoplaces à moteur Gnome rotatif de 50 ch, le XI-2 Artillerie et le XI-2 Génie, conçu pour un transport aisé, étaient des biplaces à moteurs Gnome de 70 ch et le XI-3 était un triplace à moteur Gnome Double Lambda de 140 ch. Ces types pouvaient également différer au niveau du train d'atterrissage, des ailerons ou systèmes de gauchissement et de la gouverne de direction.

Le monoplace XI Militaire et le XI-2 Genie servirent également dans les forces aériennes belges. Quelques monoplaces XI Militaire furent aussi employés pour des bombardements de terreur avec l'emport de petites bombes (charge jusqu'à 25 kg) attachées le long du fuselage. Aussi, le seul armement à bord était les armes personnelles de l'équipage, fusil, revolver. Les Blériot XI en complément du service actif au front, furent également employés par les Français, les Anglais et les Italiens pour la formation des pilotes.

Une variante de type parasol fut développée sous la désignation XI-B.G. Elle fut utilisée dans les formations françaises mais aussi par les forces anglaises. Egalement, un modèle à flotteurs fut employé en petite quantité par les forces navales britanniques et italiennes.

Les numéros de série britanniques connus indiquent qu'environ vingt machines de type parasol et cinquante Blériot XI d'autres types furent mis en service dans le R.F.C., ainsi qu'environ quinze parasols et 25 Blériot XI pour le compte du R.N.A.S. Il faut additionner à ces chiffres environ onze machines de divers modèles pour le R.F.C. et dix pour le R.N.A.S.

Vue d'un Blériot XI-2 (origine : Bombers 1914-1919 - Kenneth Munson) Vue et plan d'un Blériot biplace XI-2 Artillerie (moteur Gnome de 70 ch, 1914).
Plan d'un Blériot XI-2 (origine : Bombers 1914-1919 - Kenneth Munson)

- En complément, carte postale montrant le monoplan Blériot, avec la photo du constructeur Louis Blériot et des pilotes, de gauche à droite, Léon Morane, Bartolomeo Cattanéo, Emile Aubrun et André Noel. Circuit de l'Est, Paris-Troyes-Nancy-Mézières-Douai-Amiens-Paris, première étape, août 1910. Cette compétition de 800 km qui dura dix jours était organisée par le quotidien Le Matin. Ce journal offrait 100.000 francs, chaque ville apportait sa contribution financière de 20.000 à 40.000 francs, Paris ayant choisi d'offrir un objet d'art, tout comme le mécène Henry Deutsch de la Meurthe. Au terme de 10 jours de compétition, c'est Alfred Leblanc sur le Blériot n° 22 qui fut désigné grand gagnant, devant Emile Aubrun, deuxième.
- Autre complément, vue frontale d'un monoplan Blériot XI de 1910, moteur Anzani trois cylindres de 25 ch, poids 310 kg. Chapelle du musée des Arts et Métiers, juin 2014 (dans cette église de Saint Martin des Champs est présenté le pendule de Foucault utilisé lors de l'Exposition universelle de Paris en 1855). A noter la structure tubulaire métallique du fuselage avec revêtement partiellement entoilé.
- Autre complément, vue de la tombe de l'aviateur Alphonse Pégoud, et détail du buste et de la colonne. Cimetière du Montparnasse, à Paris, mai 2024.


Source partielle : Bombers 1914-1919 - Kenneth Munson.

BLERIOT XI-2        
Moteurs(s)/Engine(s)   1 moteur à pistons de 70 ch                 Gnome rotatif 7A                                  
Envergure/Span 10,35 m (33 ft 11.5 in) Longueur/Length 8,50 m (27 ft 10.6 in) Hauteur/Height 2,60 m (8 ft 6.4 in) Poids total/Weight 585 kg (1,290 lb)   
Vitesse/Speed 110 km/h à 0 m (70 mph at sea level) Plafond/Ceiling                      Autonomie/Range                      Endurance/Endurance 3 heures 30 minutes 


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