Mercedes-180 ch                  

Mercedes D.II

année 1914 Microturbo-Aps500[d]

Vue d'un moteur Mercedes D.II (photo : JN Passieux, musée de l'Air et de l'Espace du Bourget) Vue d'un moteur Mercedes D.II, côté gauche (admission) et côté droit (échappement). Musée de l'Air et de l'Espace du Bourget, hall principal, mai 2022.

Le Mercedes D.II était un moteur six cylindres en ligne à refroidissement liquide et distribution à simple arbre à cames en tête, qui fut construit par Daimler durant les premiers temps de la Première Guerre mondiale. Sa puissance de 110 à 120 ch le classait plutôt dans la partie basse, par rapport aux moteurs contemporains, et il était généralement surclassé par les rotatifs dont le rapport poids/puissance était bien meilleur. Il fut aussi fortement concurrencé par le Austro-Daimler conçu par Ferdinand Porsche et développant 110 ch. Le D.II fut en conséquence seulement produit pendant une courte durée, mais sa conception servit de base au futur Mercedes D.III qui fut largement répandu pendant la guerre.

Le D.II était d'une cylindrée de 11,05 litres. Les cylindres avaient un alésage de 12,5 cm pour une course de 15,0 cm. Sa longueur était de 1,65 m, pour une largeur de 0,49 m, et une hauteur de 1,072 m. Sa puissance était de 120 ch à 1.400 tr/min, et son poids à sec était de 210 kg. La distribution comprenait un arbre à cames en tête entrainé par arbre et pignons droits placés à l'arrière du bloc, et actionnant une soupape d'admission et une d'échappement par cylindre. Le taux de compression était de 4,5:1. L'hélice était montée sans réducteur.

Le D.II était basé sur le Austro-Daimler dans une large mesure. Comme sur ce modèle, son carter était formé de deux pièces en aluminium issues de fonderie et boulonnées ensemble en leur milieu. Les cylindres séparés étaient en acier et boulonnés sur le dessus du carter principal. Des éléments destinés au refroidissement, également en acier, étaient disposés autour des cylindres et soudés afin de former des enveloppes couvrant deux cylindres. La complexité principale était due aux taux de dilatation différents entre l'acier et l'aluminium qui empêchaient le vissage direct des cylindres dans le carter, et les alliages de l'époque ne permettaient pas de faire des cylindres en métal léger. Le système de lubrification de ces deux moteurs était de type à carter sec, avec une pompe de refoulement amenant l'huile à un carter secondaire, et une pompe d'alimentation distribuant le lubrifiant. Ce système permettait d'installer un carter de bas de moteur plus petit, ce qui réduisait l'encombrement général du propulseur, bien que dans le cas du D.II, cette caractéristique ait été moins prononcée que sur le Austro-Daimler. Le système d'allumage comprenait deux bougies par cylindre placées latéralement en haut des cylindres.

Le D.II différait de son concurrent plus largement sur certains aspects mécaniques. Par exemple, ce moteur avait une distribution par arbre à cames en tête, alors que le Austro-Daimler en restait à une distribution avec un arbre à cames latéral actionnant les soupapes par tiges et culbuteurs. Une autre spécificité était le fait de pouvoir décaler la distribution dans une position permettant de réduire la compression, afin de faciliter le démarrage. Le système d'alimentation du D.II était formé de deux carburateurs placés côte à côte et distribuant le mélange air/essence par deux conduites. Sur le Austro-Daimler, les carburateurs étaient séparés afin de les placer en position proche des cylindres à alimenter. Le D.II employait pour son circuit de refroidissement, un système de chemises particulier, avec des enveloppes uniques couvrant deux cylindres.

Le Mercedes D.II fut monté sur une grande partie des appareils allemands du début de la Première Guerre mondiale. Il équipait par exemple, des biplaces non armés de la classe B comme l'Albatros B.II ou leur évolutions de la classe C, telles que l'Aviatik C.I, dotées des premières mitrailleuses. Il fut aussi monté sur le A.E.G. B.II, l'Halbertadt D.II, certains hydravions Friedrichshafen FF33 et quelques bombardiers Zeppelin Staaken R.VI.


Source partielle : site web Wikipedia.

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