Macchi-M.67             

Macchi-Castoldi M.C.72

juillet 1931 Martin-2-0-2

Vue du Macchi M.C.72 (origine : Flying Boats and Seaplanes since 1910 - Kenneth Munson) Vue et plan d'un hydravion de course Macchi-Castoldi M.C.72. Cet appareil qui ne fut pas prêt à temps pour pouvoir participer à la Coupe Schneider de 1931, obtint le record du monde de vitesse en hydravion en 1934, à la vitesse de 710 km/h.

Le M.C.72 devait participer à la Coupe Schneider en 1931, mais il ne put être prêt à temps. Rétrospectivement, il s'avère que cette machine fut le meilleur hydravion de course conçu pour cette compétition. Son sigle comprenait le C qui créditait finalement l'ingénieur Ing. Mario Castoldi, concepteur de la série d'avions qui avaient participé, depuis le Macchi M.33, avec succès au Trophée. Quoique plus grand, principalement à cause de son moteur, et plus lourd que ses prédécesseurs conçus par Castoldi, le M.C.72 avait un ratio poids/puissance considérablement supérieur et était capable de bien meilleures performances. C'est à cause de problèmes de mise au point de son moteur qu'il ne put être prêt pour la course de 1931. Ce propulseur était un 24 cylindres Fiat A.S.6 à compresseur, qui développait à l'origine 2.600 ch et était en fait, formé de deux groupes douze cylindres Fiat A.S.5 montés l'un derrière l'autre dans la partie avant du fuselage. Les deux vilebrequins étaient couplés et entraînaient deux hélices bipales contre rotatives de manière à annuler l'énorme couple créé par la puissance des moteurs.

Ce problème était un de ceux rencontrés par tous les concepteurs de machines lors des dernières compétitions de la Coupe Schneider, la vitesse requérait de la puissance, la puissance générait du couple. En réaction à ce couple, un flotteur avait tendance à s'enfoncer dans l'eau, à la suite, l'hydravion tournait en effectuant un grand cercle et n'arrivait pas à acquérir une vitesse suffisante pour décoller. Sur le Supermarine S.6 anglais, la capacité du réservoir de carburant contenu dans le flotteur droit était supérieure à celle du réservoir du flotteur gauche, afin de compenser le couple du moteur, mais le problème ne fut résolu de manière satisfaisante qu'avec l'apparition du M.C.72 équipé d'hélices contre rotatives.

Quatre exemplaires furent construits, le premier vola pour la première fois en juillet 1931, mais deux machines furent perdues avec les pilotes avant que les problèmes aérodynamiques et de moteur ne soient résolus. Une machine pilotée par le lieutenant Giovanni Monti fut accidentée lors des préparatifs de la Coupe Schneider début août 1931 et à la suite, l'Italie fut obligée de se retirer. L'expérimenté pilote fut tué dans cet accident du à une rupture de palier d'hélice. Avant la fin de la même année, en septembre, un autre hydravion piloté par le lieutenant Stanislao Bellini explosa en vol lors d'une tentative pour battre le record du monde de vitesse. Sans se décourager, les Italiens finirent par résoudre les problèmes de moteur à la suite d'un long effort pendant lequel ils furent assistés d'un expert britannique en essence, Rod Banks. L'entrée d'air fut modifiée pour résoudre les problèmes de carburation et dans le même temps, la puissance fut portée à 2.850 ch.

Au printemps 1932, l'avion était au point et commençait à montrer ses capacités réelles. Un premier record du monde de vitesse fut battu en avril 1933, par le dernier pilote survivant, l'officier Francesco Agello qui atteignit environ 680 km/h. La puissance du moteur fut portée à 3.100 ch, et fin octobre 1934, Agello franchit la barrière symbolique des 700 km/h en atteignant presque 710 km/h. Ce record de vitesse absolue ne fut battu qu'en 1939 et resta valide pour les hydravions jusqu'en août 1961. Cependant, il ne fut battu que par un hydravion soviétique Beriev M-10 (Be-10) doté de réacteurs.

Le M.C.72 était basé sur un dessin original avec un fuselage partiellement métallique, complété d'une partie monocoque en bois attachée à l'ensemble tubulaire qui formait la partie avant. Le nez profilé contenait un réservoir d'huile dont les côtés étaient refroidis grâce à des entrées d'air. Les ailes étaient entièrement métalliques, trois sections de radiateurs plats étaient intégrées en partie supérieure des pontons (les premiers pour l'eau, le central et l'arrière pour l'huile) et d'autres radiateurs étaient placés dans les bras des flotteurs. D'autres refroidisseurs de même type étaient placés dans les ailes et un radiateur logé en partie basse de fuselage entre le cockpit et la queue pouvait être mis en service par temps chaud.


Plan du Macchi M.C.72 (origine : Flying Boats and Seaplanes since 1910 - Kenneth Munson)


Vue de l'hydravion de course M.C.72 (photo : The Colour Encyclopedia of Incredible Aeroplanes - Philip Jarrett) Vue frontale de l'hydravion de course M.C.72 installé sur son chariot.

Source partielle : The Colour Encyclopedia of Incredible Aeroplanes - Philip Jarrett (ISBN 978-1-4053-1767-2).

MC.72               
Moteurs(s)/Engine(s)   1 moteur à pistons de 2.800 ch              Fiat A.S.6 (groupe de deux A.S.5)                 
Envergure/Span 9,48 m (31 ft 1.2 in) Longueur/Length 8,32 m (27 ft 3.6 in) Hauteur/Height                 Poids total/Weight 2.910 kg (6,420 lb) 
Vitesse/Speed 710 km/h (440 mph)                  Plafond/Ceiling                      Autonomie/Range                      Endurance/Endurance                     


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