Zlin-726                  

Zodiac biplan

année 1912 A.d.-Flying boat

Vue d'un Zodiac biplan (carte postale : collection personnelle) Vue d'un Zodiac biplan à hélice tractrice (année 1912), avec le visage du pilote Jacques Labouchère (carte postale, collection personnelle). Ce pilote néerlandais (lieutenant de réserve de cavalerie de l'armée de ce pays) était un grand sportif qui pratiqua successivement et avec succès l'équitation, l'automobile, l'escrime et l'aviation. Il fut connu pour ses vols (postérieurs à la Grande Semaine d'aviation de la Champagne, tenue à Reims-Bétheny, en juillet 1910), avec plusieurs passagers, et ses succès obtenus lors des meetings de Rome et de Turin à bord de son biplan Zodiac à moteur Gnome. Il décrocha son brevet français de pilote numéro 344 fin décembre 1910, sur Zodiac, et posséda le brevet hollandais numéro 6.

La compagnie Zodiac avait ses origines dans la Société française de ballons dirigeables et d'aviation, qui fut créée début mars 1908. Cette dernière entité dont le directeur technique était le comte Henry de La Vaulx, succédait aux établissements Maurice Mallet créés en 1896 par le peintre et pilote de ballons Maurice Mallet (1861-1926). Les premières réalisations furent des dirigeables de petites dimensions qui furent suivis, plus tard, d'une série de dirigeables souples.

Dès 1907, sortie d'un petit ballon de 700 m3, suivi en 1908 du Petit Journal de même cubage. Le Zodiac 1 qui fut à l'origine du nouveau nom de la marque, Société Zodiac en 1911, fut produit en 1909, et le Le Temps fabriqué en 1910, fut offert par la suite à l'armée. Les installations d'abord établies à Puteaux, en région parisienne, furent transférées à Saint-Cyr (Yvelines), la firme exporta ses produits dans plusieurs pays, comme les Pays-Bas, la Russie, ou les Etats-Unis, et ouvrit des bureaux en Europe centrale, au Japon, et au Canada. Plusieurs engins furent fournis aux autorités militaires, le Capitaine Ferber en 1911, et le Commandant Coutelle en 1913, pour le compte du ministère de la Guerre, et les D'Arlandes et Champagne de 15.000 m3, versés à la Marine en 1917, ainsi que les escorteurs ZD-1 à ZD-5.

Ces appareils furent suivis d'une série de ballons souples (blimps), avec en premier, en 1916, le Grain de café de 2.150 m3 (VZ-0 dans la Marine), puis le VZ-24 présenté en 1923, les V-6 à V-9 (capacité 3.000 m3), le V-10 de forme bilobée avec une quille rigide, comme les éclaireurs E-8 et E-9 du début des années 1930, et les V-11 qui vola en 1931, et V-12 (1936) qui ressemblaient aux Astra-Torrès. Le V-12 fut le dernier dirigeable livré à la marine française. Zodiac fabriqua le dirigeable rigide Spiess, conçu par l'ingénieur Joseph Spiess (1838-1917), d'une capacité passant de 10.000 m3 à finalement 16.400 m3, et dont le premier vol fut effectué en 1913. Cet appareil fut livré à l'armée en janvier 1914, mais vola peu, car il ressemblait aux Zeppelin allemands, et fut finalement détruit dans son hangar en 1915. La société fut encore sous-traitant de l'hybride ballon/hélicoptère Oehmichen de 1932 (appareil numéro 6, aussi baptisé hélicostat par l'inventeur), construisit avant la Deuxième Guerre mondiale, une série d'une vingtaine de ballons (saucisse d'observation) dotés d'une nacelle formée d'un fuselage d'avion (moto-ballon), ce qui permettait de les diriger.

Maurice Mallet et son équipe avaient le même intérêt pour les plus légers et les plus lourds que l'air, aussi en 1909, sa société fabriqua un premier biplan destiné au fameux aviateur Maurice Farman. Dans le cadre de ce nouveau développement, la compagnie essaya de construire des hydro-aéroplanes en 1912, et même des moteurs sous licence Pickers en 1913-1914. Cependant, cette diversification initiale fut temporairement suspendue à la veille de la Première Guerre mondiale, les autorités militaires préférant que la société se concentre exclusivement sur la production de ballons. Malheureusement, ces derniers se révélèrent rapidement décevants dans les missions de bombardement stratégique, et afin de maintenir la santé financière de la compagnie, une unité de fabrication d'avions séparée de l'autre activité fut créée. Les années d'après le conflit furent difficiles pour de nombreux constructeurs avec l'arrêt des commandes militaires et l'effondrement du marché, et ce ne fut qu'au milieu de l'année 1927, que les affaires de la société Zodiac revinrent à un niveau conforme aux objectifs.

Les avions Zodiac évoluèrent au fil du temps, monoplan à hélice tractrice de 1910, biplan de structure tubulaire à hélice propulsive de 1910, biplan à hélice tractrice pouvant emporter des passagers de 1912. Ce dernier modèle (peut-être numéro 4) reprenait des caractéristiques de types Breguet, étroitesse du fuselage et cellule en forme de bateau, et également Goupy, avec l'arrangement étagé des plans. Un démontage rapide de l'engin avait aussi été étudié avec soin par les concepteurs de cet aéroplane.

Des biplans Zodiac participèrent à plusieurs compétitions. On peut citer la Semaine d'Aviation de Touraine, fin avril, début mai 1910, avec l'engagement d'un biplan de structure tubulaire, avec une gouverne de profondeur à l'avant, moteur Anzani de 35 ch (Gnome de 50 ch ?) piloté par Edouard Chateau. Un biplan de forme plus évoluée, fut engagé dans le Grand Prix de l'Aéro-Club de France, Circuit d'Anjou (trajet Angers-Cholet-Saumur), disputé en juin 1912. L'adroit pilote qui obtint son brevet (numéro 806) fin mars 1912, était Pierre Deboutrelle, qui avait été formé par Labouchère, et fut longtemps attaché aux ateliers Zodiac (il fut l'inventeur du canot pneumatique qui fit le renom de la marque, un prototype ayant été conçu dès 1934).


- En complément, vue d'un Zodiac biplan piloté par Pierre Deboutrelle et engagé dans le Circuit d'Anjou (trajet Angers-Cholet-Saumur), disputé en juin 1912. Cet appareil doté d'un moteur rotatif Gnome de 50 ch, pouvant emporter deux ou trois passagers, était un appareil standard, nullement établi en vue de la course et destiné seulement à montrer ce qu'il pouvait faire dans cette compétition contre des aéroplanes beaucoup plus puissants et spécialement construits (photo : La Vie au grand air, juin 1912).

Sources partielles : site web Wikipedia, et Vaisseaux aériens - Jean Molveau et Françis Bedei (ISBN 978-2-3574-3074-7).

ZODIAC BIPLAN       
Moteurs(s)/Engine(s)   1 moteur à pistons de 50 ch                 Gnome rotatif                                     
Envergure/Span 15,00 m (49 ft 2.6 in) Longueur/Length 8,00 m (26 ft 3 in) Hauteur/Height                 Poids total/Weight 450 kg (990 lb)     
Vitesse/Speed                                     Plafond/Ceiling                      Autonomie/Range                      Endurance/Endurance                     


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