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Ballons Drachen |
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Les engins "plus légers que l'air" furent largement employés par les armées durant la Première Guerre mondiale. Leur rôle le plus ancien, et aussi le plus naturel, celui qu'ils avaient rempli depuis les dernières décennies du siècle précédent était celui d'engin d'observation. Un ballon gonflé avec de l'hydrogène et relié au sol par des filins était lancé au-dessus du champ de bataille. Dans la nacelle, à quelques dizaines de mètres du sol, un ou deux hommes observaient les mouvements des troupes ennemies et dirigeaient l'artillerie.
Le système était efficace mais présentait un grand inconvénient : par grand vent, le ballon devenait incontrôlable et les secousses transmises à la nacelle empêchaient les observateurs d'effectuer leur travail et les obligeaient à quitter leur poste dans les airs.
Deux officiers allemands résolurent le problème vers la fin du XIXe siècle : August von Parseval et H. Bartsch von Sigsfeld. Ils conçurent un ballon captif de forme oblongue qui était lancé de la même façon que les cerfs-volants d'enfants, avec une inclinaison face au vent de 30 à 40 degrés. C'était donc la pression même de l'air qui assurait la stabilité, avec l'aide de deux dérives latérales et d'un tuyau-réservoir placé à la queue. Les essais de Parseval et Sigsfeld, commencées en 1893, durèrent cinq ans. Une fois trouvée la meilleure configuration, le "Drachenballon" (ainsi que fut appelé ce nouveau ballon d'observation) fut mis en production régulière.
Il se révéla assez efficace pour pouvoir être utilisé à des altitudes de 1.000 à 2.000 mètres, contre un vent de 65 km/h. Au début du conflit 1914-1918, l'armée allemande disposait d'une grande quantité des ballons captifs de ce type qu'elle employait normalement pour diriger les tirs d'artillerie.
Source partielle : site web Wikipedia.