Aichi-D3a              

Aichi M6A Seiran/Nanzan

novembre 1943 Airbus-A300

Vue d'un Aichi M6A1 Seiran (photo : At the Controls - Eric Long, Mark Avino, Tom Alison et Dana Bell) Vue d'un hydravion embarqué Aichi M6A1 Seiran équipé de ses flotteurs.

Influencé par le raid effectué par James Harold Doolittle sur Tôkyô, le 18 avril 1942 (mission de seize bombardiers B-25 Mitchell allégés, dotés de réservoirs supplémentaires et emportant trois bombes de 1.000 livres (environ 450 kg), qui décollèrent du porte-avions U.S.S. Hornet et essayèrent de rejoindre la Chine après leur passage sur leur cible), la marine impériale japonaise émit une spécification destinée à la compagnie Aichi pour un avion monomoteur monté sur flotteurs et capable d'être transporté, lancé et récupéré depuis un submersible. Ces appareils et leurs porteurs, sous-marins de classe I-400 Sen-Toku (longueur de 122 m, déplacement de 6.560 tonnes) devaient lors de leur première mission de combat attaquer l'écluse de Gaton dans le canal de Panama avec comme objectif de ralentir le transport de matériel entre les entre les Etats-Unis et les zones de bataille du Pacifique. Une unique mission de ce type avait été effectuée par un E14Y1 'Glen' à partir du sous-marin I-25 lors d'une tentative d'incendie des forêts côtières en Oregon en septembre 1942.

Le développement du Seiran fut gardé secret et les Alliés ne connurent que très peu de choses à son sujet jusqu'à ce que la guerre se termine. De même, cette machine ne fut jamais désignée d'un nom de code anglais, alors que la plupart des avions japonais bien connus en reçut un.

Le hangar qui pouvait contenir trois Seiran était constitué d'un grand cylindre étanche de 3,5 m de diamètre placé du côté droit du kiosque du sous-marin et se prolongeait par un rail de catapulte de 26 m de long. L'appareil était compact avec un moteur en ligne Aichi Atsuta V-12 inversé basé sur le Daimler-Benz DB 601 allemand et doté d'une hélice tripale de 3,3 m de diamètre, des ailes équipées d'une commande hydraulique pour se replier sur les côtés et vers l'arrière, des plans de queue également repliables mais vers le bas ainsi que d'une partie supérieure de la dérive pliable vers la droite. Les flotteurs sur pylônes étaient rangés séparément, pour préparer un lancement, chaque avion était sorti du hangar, monté sur son chariot de catapulte, équipé de ses flotteurs, armé et tous ses éléments étaient dépliés et verrouillés. Un équipage bien entraîné pouvait préparer les trois appareils en 30 minutes.

Le développement de cette machine fut lent, à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, en août 1945, seulement 28 exemplaires étaient terminés et peu étaient opérationnels. La production fut affectée par le manque de matériel, le manque d'entraînement et la mauvaise qualification des équipes et les fréquents bombardements des usines. Une attaque (opération Hiraki) du I-400 et du I-401 fut cependant planifiée contre des porte-avions américains au mouillage à l'atoll de Ulithi fin juin 1945, mais cette opération pris du retard suite à des problèmes techniques et un manque de coordination et fut finalement arrêtée par la fin du conflit. Les submersibles sabordèrent leurs appareils ainsi que les munitions et les documents avant de se rendre à l'U.S. Navy (ces navires ainsi que l'I-402 furent finalement coulés en 1946, après examen par les Américains).

L'équipage du Seiran comprenait un pilote et un navigateur en poste arrière qui s'occupait aussi de la radio et de la mitrailleuse défensive Type 2 de calibre 13,2 mm. L'armement comprenait une bombe de 800 kg ou deux de 250 kg ou encore une torpille Type 91 Modèle 2 de 850 kg. La structure était entièrement métallique avec des empennages et des surfaces mobiles entoilées et des saumons d'ailes en bois.

Le dernier Aichi Seiran produit et le seul encore existant fut transféré en 1945 aux Etats-Unis, et est exposé au Smithsonian National Air and Space Museum (Washington D.C.) après restauration en 2000. Le M6A1-K Nanzan fut une version à train rentrant classique du Seiran (deux prototypes en 1944).


- Des renseignements sur le Seiran, et de manière générale sur les avions japonais embarqués sur sous-marins, sont fournis dans le numéro spécial n° 4 du magazine Air Mag.

Source partielle : At the Controls - Eric Long, Mark Avino, Tom Alison, et Dana Bell (ISBN 1-5504-6365-9).

M6A1 Model 11       
Moteurs(s)/Engine(s)   1 moteur à pistons de 1.400 ch              Aichi AE1P Atsuta 32 (Ha-60-32)                   
Envergure/Span 12,26 m (40 ft 2.7 in) Longueur/Length 11,64 m (38 ft 2.3 in) Hauteur/Height 4,58 m (15 ft 0.3 in) Poids total/Weight 4.445 kg (9,800 lb) 
Vitesse/Speed 440 km/h à 4200 m            Plafond/Ceiling 9.900 m (32,480 ft)  Autonomie/Range 1.200 km (750 miles) Endurance/Endurance                     


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