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Labor-Aviation 4 cylindres

Le rhone-9c

Vue d'un moteur Labor-Aviation quatre cylindres (photo : Gallica - Les Aéroplanes de 1911 - Raymond de Gaston) Vue, face arrière, d'une coupe transversale d'un moteur quatre cylindres en ligne Labor-Aviation.

Le moteur Labor-Aviation était un quatre cylindres en ligne à refroidissement liquide, qui existait en deux versions, un 40 ch (alésage de 90 mm, course de 150 mm), et un 70 ch (alésage 100 mm, course 210 mm). Ces propulseurs appartenaient à la catégorie, courante à l'époque, des moteurs à course longue. Cette architecture, combinée à un régime réduit, était prévue pour procurer une certaine économie de carburant.

Le type 70 ch tournait à 1.300 tr/min, son poids était de 140 kg à sec, 180 kg avec le liquide de refroidissement et le radiateur. Sa consommation horaire en carburant était assez faible, soit 250 grammes par cheval, un peu plus forte pour l'huile (3,5 litres). Le carburateur était un modèle automatique de marque Claudel. Le type 40 ch tournait à un régime globalement identique, et pesait sans le volant moteur, environ 85 kg.

Le corps du moteur, cylindres et chemises, était fondu d'un bloc. Les cylindres étaient désaxés de 20 mm par rapport au vilebrequin. Les pistons étaient percés de larges trous à leur base dans un but d'allégement, les têtes de bielles étaient serrées au moyen d'une sorte de boulon sur l'axe qui tourillonnait dans le piston. Le vilebrequin tournait sur trois paliers.

La distribution comprenait deux arbres à cames latéraux entraînés séparément par deux grands pignons droits situés à l'arrière du moteur. Ils actionnaient les soupapes latérales, presque verticales (une légère inclinaison avait été donnée afin de diminuer l'encombrement), par l'intermédiaire de poussoirs. Les conduits d'échappement étaient sur le côté gauche (moteur tracteur), l'admission était côté droit. L'allumage était alimenté par une magnéto, logée en partie avant, et entraînée, depuis l'arrière du bloc, par un arbre qui actionnait également la pompe à eau. Les bougies (une par cylindre) étaient logées sur le haut des culasses. Le graissage se faisait par barbotage, et également grâce à une pompe, l'huile sous pression étant acheminée vers les principales portées, aux bielles et aux cylindres, grâce à des conduits pratiqués dans le vilebrequin et d'autres éléments.

Les moteurs Labor-Aviation équipèrent certains aéroplanes conçus par des pionniers de l'aviation, comme le Vinet monoplan, le Sloan biplan, ou certains appareils Savary (Robert Savary). Ils furent également montés sur des dirigeables (Zodiac VII, VIII et IX, ballons militaires russes non rigides, 1910-1911). La société Labor-Aviation, Société Anonyme des moteurs Labor Aviation, avait ses locaux, rue de la Révolte, Levallois-Perret, Seine.


Source partielle : Gallica, "Les Moteurs d'Aviation", 1912, Etienne Taris, et A. Berthier.

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