Kaman-H-43 huskie                     

Kaman K-MAX

décembre 1991 Kamov-Ka-15 hen

Vue d'un Kaman K-MAX (photo : Darren S. Avit) Vue d'un Kaman K-1200 K-MAX. Immatriculation N162KA, cn A94-0010. Santa Ana, Orange County, Californie, avril 1996. Cet appareil fut utilisé pour des essais par la marine américaine, il fut accidenté à West Fork, Oregon, en mai 2004.

Le K-MAX (référence constructeur K-1200), était un modèle original produit par Kaman, société ayant développé et construit des hélicoptères pendant plusieurs années. Comme sur le plus ancien Huskie, cette machine reprenait le principe des rotors entrelacés et tournant dans des sens opposés, une architecture étudiée avant et pendant la Deuxième Guerre mondiale, en Allemagne, par Anton Flettner (1885-1961). Cet hélicoptère dont le premier vol fut réalisé fin décembre 1991, fut spécialement conçu pour le transport de charges externes sous élingue, et était destiné à des sociétés travaillant dans l'approvisionnement de bateaux, le travail en forêt, la construction et dans d'autres domaines nécessitant le levage et la dépose verticaux effectués de manière répétitive. Pour ce genre de tâches, le K-MAX était bien adapté avec une charge emportée atteignant 6.000 livres (2.720 kg). Il était de maintenance aisée et peu coûteuse, puisque doté d'une unique turbine et dépourvu du classique rotor de queue et de la transmission de ce dernier. Le système de rotors entrelacés était particulièrement efficace pour le vol stationnaire et aussi propice à l'autorotation. L'absence de rotor postérieur permettait de conserver la pleine puissance du moteur et était un élément de sécurité, au sol et lors des évolutions en vol dans des milieux forestiers, ou des environnements industriels ou urbains.

Le train d'atterrissage tricycle était fixe et pouvait suivant les conditions, être doté de skis. La stabilité était assurée de manière complémentaire, par une large dérive verticale complétée par deux éléments latéraux de queue, et le cockpit était prévu pour un pilote. Cependant, exceptionnellement, deux passagers pouvaient être placés sur des sièges montés à l'extérieur, de chaque côté du fuselage. Le moteur était une puissante turbine Honeywell T.53 entraînant les rotors à deux pales. Ces dernières étaient en matériau composite (épicéa et fibre de verre) et étaient dotées d'un petit volet réglable par servomoteur destiné au contrôle de l'angle d'incidence. Ce système simple permettait de s'affranchir de la commande hydraulique, complexe et redondante, habituellement employée pour cette action.

Une version sans pilote du modèle fut développée en collaboration avec Lockheed Martin. Cette variante de type UAS (unmanned aircraft system), avait pour mission principale le ravitaillement en zone de guerre de manière sûre. La gestion de la machine était effectuée grâce à des ordinateurs redondants montés à bord (Flight Control Computers, FFC), et connectés via des liaisons de données, à l'opérateur au sol. Celui-ci disposait d'un ordinateur militarisé permettant le chargement du plan de vol dans les équipements de bord de l'hélicoptère (Mission Management Computer, MMC), avant le départ. Ce plan pouvait être changé en cours de mission, et les opérations de dépose étaient gérées de manière précise depuis la base au sol. Le K-MAX sans pilote restait en contact radio satellite permanent avec les équipes terrestres, depuis n'importe quel endroit dans le monde. Durant 33 mois, entre l'année 2011 et 2014, une paire de ces appareils furent essayés par l'U.S. Marine Corps, en Afghanistan, dans des missions d'approvisionnement de troupes au sol (deux millions de tonnes transportées), et d'évacuation de camions hors de routes (900 véhicules déplacés). Cependant, malgré ses qualités reconnues, cette machine ne fut pas retenue, la version sans pilote du Boeing H-6U Little Bird ayant été préférée. La fabrication initiale réalisée entre 1991 et 2003 atteignit un peu moins de quarante exemplaires.

En 2015, la compagnie Kaman Corporation annonça son intention de relancer la production de sa grue volante K-MAX, son hélicoptère à unique turbine reconnu pour les missions de transport industriel, exploitation forestière et lutte contre les incendies, ainsi que pour les tâches nécessitant des capacités de levage aérien répétitives. Les deux premiers opérateurs intéressés par la reprise de la fabrication étaient alors la compagnie basée aux Etats-Unis Helicopter Express et la compagnie suisse Rotex Helicopter, toutes deux déjà exploitantes de l'appareil, et les ordres d'achat potentiels étaient d'une vingtaine de machines. La construction de nouveaux exemplaires fut lancée en mai 2017, et le premier vol d'un modèle renouvelé fut effectué dans la même année. Cependant, début 2023, dans un contexte de baisse de la demande, Kaman annonça son intention d'arrêter à nouveau la production du K-MAX. La production totale, en comptant les deux périodes de fabrication, atteignit finalement environ soixante exemplaires.


- En complément, vue d'un hélicoptère K-MAX de la compagnie Helicopter Express, immatriculation N43HX, cn A94-0029, à côté d'un sac godet Bambi Bucket de lutte contre les incendies légers.

Sources partielles : Airlife's World Aircraft - Rod Simpson (ISBN 1-8403-7115-3), et magazine RotorHub.

K-MAX               
Moteurs(s)/Engine(s)   1 turbine de 1.800 ch                              Allied Signal (Lycoming) T5317A-1                 
Diamètre rotor/Rotor diameter 14,70 m (48 ft 2.7 in) Longueur/Length 12,73 m (41 ft 9.2 in) Hauteur/Height 4,14 m (13 ft 7 in) Poids total/Weight 5.440 kg (11,990 lb)
Vitesse/Speed 185 km/h (110 mph)                  Plafond/Ceiling 4.570 m (14,990 ft)  Autonomie/Range 560 km (350 miles)   Endurance/Endurance                     


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