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Grégoire Gyp |
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Les moteurs Grégoire Gyp (sigle inspiré des initiales du concepteur Grégoire), furent dérivés de moteurs d'automobiles de course de la marque. Ils étaient de type quatre cylindres en ligne, sens normal ou inversé, à refroidissement par liquide, et existaient en modèles 25/30, 40/45, 60/70 ch, et V-8 de 120/140 ch. Les cylindres groupés par paires, afin de gagner en compacité, étaient faits en acier moulé. Grâce à cette architecture, le vilebrequin à quatre manetons et tournant sur roulements à billes, ne comportait qu'un palier central. Les pistons étaient en fonte, et l'arbre à cames latéral en acier au chrome-nickel, porté par trois paliers, actionnait les soupapes en tête via des poussoirs et des culbuteurs. Le carter muni d'un support pour l'hélice était en aluminium. Le circuit de refroidissement comprenait une pompe montée près du vilebrequin, faisant circuler le liquide de refroidissement autour d'un bloc commun comprenant les chemises et les logements des soupapes, cet ensemble étant recouvert de cuivre rapporté par électrolyse.
Le modèle de 40/45 était d'un alésage de 92 mm, pour une course de 140 mm, sur celui de 120/140 ch. l'alésage était de 130 mm, pour une course de 150 mm. Le régime normal de rotation pour cette gamme de moteurs était de 1.300/1.400 tr/min, et leur poids était de 60 kg pour le 25/30 ch, 80 kg pour le 40/45 ch, et 115 kg pour le 60/70 ch.
La société Grégoire, fondée en 1902 par Louis Soncin et l'ingénieur Pierre Joseph Grégoire, puis reprise rapidement par ce dernier, était plutôt orientée vers la mécanique et la construction d'automobiles. Cependant, la société proposa, dès 1902, des moteurs destinés à des dirigeables, puis des propulseurs fabriqués dans une usine située à Suresnes et destinés à des aéroplanes. Ils équipèrent par exemple, le monoplan Hanriot de 1910, le monoplan Koechlin, le monoplan Lioré à deux hélices de 1910, ou encore le monoplan Vinet.
Source partielle : Gallica, "Les Aéroplanes de 1911", 1913, Raymond de Gaston.