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Ballons Avorio-Prassone |
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Au cours de la Première Guerre mondiale, les militaires alliés utilisèrent une grande quantité de ballons captifs d'observation (type Caquot ou Drachen, par exemple) et créèrent un vaste réseau de surveillance permanente tout au long du front. Les Anglais expérimentèrent et mirent au point en 1917 une nouvelle forme de défense passive contre les raids aériens en recourant également aux ballons captifs. Cela consistait à lancer une série d'aérostats reliés entre eux par des câbles d'acier, d'où pendaient jusqu'à terre d'autres câbles qui constituaient autant d'obstacles pour les avions ennemis. Avec l'expérience, il fut vérifié que la meilleure solution se présentait sous la forme de trois ballons reliés sur une ligne de 300 mètres, avec des câbles qui pendaient également sur une longueur de 300 mètres. De tels barrages furent dressés, toutefois sans continuité, pour protéger de grandes villes : Londres, vers le milieu de 1918 était doté d'un réseau de ce type qui s'étendait sur environ 82 kilomètres.
Parmi les nombreux types de ballons utilisés en Angleterre pour les barrages antiaériens, il y eut aussi un modèle italien, le Avorio-Prassone, réalisé en 1915 et considéré par les Anglais comme l'un des meilleurs du genre. Les expériences anglaises furent vite reprises en France, en Allemagne et en Italie. Le plan français fut sans doute le plus ambitieux, il prévoyait la création de 150 barrages, composés chacun de dix ballons. Mais la guerre prit fin avant que la production nécessaire eut été achevée.
Le ballon captif Avorio-Prassone qui reprenait les principales caractéristiques du type Caquot, ressemblait également à un modèle sphérique. Grosso modo, c'était un ballon sphérique avec un empennage Caquot. Ses avantages reconnus par rapport aux autres modèles étaient les suivants : en étant presque sphérique, l'enveloppe contenant le gaz apportait une meilleure sustentation pour un poids donné, ce qui permettait de produire un ballon plus petit et plus compact dans l'ensemble. Les suspentes étaient plus simples et en nombre plus réduit, le panier était aussi plus proche du point des concentration des amarres. Le ballon pouvait monter facilement, presque verticalement même avec un vent de 80 km/h. Il ne plongeait pas du nez (tendance relevée sur le Caquot), et possédant une faible surface exposé au vent, il était peu sujet au lacet. Aussi, la surface projetée réduite et l'égalisation des forces de levage et d'amarrage permettait de haler rapidement l'appareil vers le sol. Toutes ces caractéristiques rendaient ce ballon captif particulièrement adapté au travail en mer. Tracté depuis un bateau, il offrait moins de résistance qu'un type Caquot, était plus stable et avait une meilleure portance.
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Source partielle : site web Wikipedia.