Caudron-C.635 simoun         

Caudron C.760 Cyclone

mai 1940 Caudron-G.3

Vue d'une réplique de Caudron 760, Jean Noan (photo : JN Passieux, meeting de la Ferté-Alais 2001) Vue d'une réplique de chasseur monoplace Caudron 760 (meeting Ferté-Alais 2001, propriétaire Jean Noan, immatriculation F-AZJY). Le C.760 était une version sur-motorisée du C.714.

Le chasseur monoplace à aile basse Caudron C.760 était issu du C.714, qui était lui-même un dérivé du C.710. La spécification initiale qui avait débouché sur le type C.710 avait été définie en 1936 dans le but d'augmenter rapidement le nombre d'avions modernes, en fournissant un chasseur léger de construction bois qui pourrait être construit en peu de temps et en grande quantité sans pour autant perturber la fabrication des modèles existants. Trois modèles, l'Arsenal VG-30, le Bloch MB-700 et le C.710 furent conçus pour répondre à ce contrat et les prototypes pour ces trois types furent commandés.

 - Type C.710 :
Le modèle original du C.710, de forme anguleuse, construction bois, avait été développé par Marcel Riffard depuis une série antérieure d'avions de course (Coupe Deutsch de la Meurthe). Une caractéristique commune à cette ligne Caudron était un avant extrêmement long avec un cockpit placé très en arrière du fuselage. Ce profil était du au moteur Renault 12R-01, douze cylindres en V inversé à refroidissement par air de 450 ch, qui avait une section frontale réduite permettant de le loger assez facilement, mais était d'une grande longueur. Le train d'atterrissage était fixe avec des roues carénées et la dérive était de forme circulaire plutôt que d'un dessin triangulaire ou trapézoïdal plus commun. L'armement prévu comprenait un canon Hispano HS-9 de 20 mm logé dans une petite nacelle sous chaque aile.

Le prototype effectua son premier vol en juillet 1936. Malgré sa petite taille et son faible poids, il montra un bon potentiel et atteignit une vitesse de 470 km/h pendant les essais, cependant les performances en montée étant décevantes. Testé à Guyancourt et Villacoublay durant l'année 1937, il fut victime d'un accident début février 1938 dans la forêt de Verrières. Deux cellules supplémentaires furent cependant construites, la seconde, désignée C.710.02 étant modifiée avec une dérive plus grande et de forme plus anguleuse.

 - Types C.711, C.712, C.713, C.714 :
Ultérieurement, le développement fut orienté vers des appareils à train rentrant. Les modèles qui suivirent furent les C.711 et C.712 équipés de moteurs plus puissants et le C.173, qui vola pour la première fois en décembre 1937 et était équipé d'un train rentrant et d'une dérive classique de forme triangulaire. Le dernier modèle issu de cette série conçue par Marcel Riffard fut le prototype désigné C.714.01, qui était doté d'une structure renforcée et d'ailes mieux profilées et qui vola pour la première fois l'été 1938. Ce chasseur était propulsé par une nouvelle version du moteur Renault, type 12R-03 équipé d'un carburateur permettant le vol en g négatif. L'armement comprenait quatre mitrailleuses MAC (Manufacture d'Armes de Châtellerault) de 7,5 mm logés dans des gondoles sous les ailes.

Cette machine fut commandée à vingt exemplaires par l'Armée de l'Air début novembre 1938 avec, ultérieurement, une option pour 180 avions supplémentaires. A la suite, la fabrication fut lancée dans les usines Renault l'été 1939. Au final, cette machine ne fut construite qu'en une quarantaine d'exemplaires avant la Deuxième Guerre mondiale, car elle fut considérée comme inapte au combat. L'extrême fragilité de la cellule ne lui permettait pas de résister aux obus explosifs et sa vitesse ascensionnelle restait très insuffisante pour un chasseur. Pendant le conflit, d'autres avions de ce type furent construits par les Allemands, dans le but de les utiliser pour l'entraînement, la production finale atteignant environ 90 appareils. Malgré ses défauts et l'interdiction d'engagement au combat, le C.714 fut employé par l'escadrille polonaise GC 1/145 Varsovie, qui avait été initialement constituée pour combattre les Soviétiques en Finlande. Resté en France, ce groupe basé à partir de juin 1940 sur la base de Dreux enregistra une douzaine de victoires au prix, cependant de lourdes pertes.



 - Types C.760, C.770 :
Aux vues des performances décevantes du Caudron C.714, l'Armée de l'Air émis une demande pour que la puissance moteur soit augmentée, avec l'adaptation d'un propulseur Hispano-Suiza 12 Y-31 de 860 ch, Renault étant incapable de fournir de moteur atteignant une telle puissance, bien qu'un propulseur seize cylindres en V inversé à refroidissement par air ait été en cours de développement. Le moteur initialement prévu ne pouvant être adapté sur la cellule, c'est finalement un moteur Isotta-Fraschini Delta RC-40, douze cylindres inversés d'une puissance de 730 ch qui fut choisi. Le montage fut effectué sur une cellule de C.715. Le fuselage de ce modèle était entièrement métallique avec des panneaux en Duralumin, la voilure dotée de becs de bord d'attaque restant de construction bois. L'armement prévu comprenait six mitrailleuses MAC 34 M39 sous les ailes. Aussi, la cellule était divisée en éléments pré-assemblés pouvant être construits par des sous-traitants non spécialisés de manière à réduire le temps de fabrication (moins de 6.000 heures de travail). Le prototype du C.760 vola pour la première fois début mai 1940. Les premiers essais laissèrent apparaître de bonnes performances en vitesse (570 km/h) et en capacité ascensionnelle, mais le développement fut arrêté par l'avance allemande en juin 1940.

Parallèlement au développement du C.760, Caudron avait envisagé de faire voler une autre cellule de C.715 équipée du nouveau moteur Renault 626, seize cylindres en V inversé devant fournir 800 ch. Ce modèle, baptisé C.770 était doté d'un nouveau capot moteur et d'une nouvelle voilure à flèche moins prononcée sans becs de bord d'attaque. Le premier vol qui se termina par un atterrissage prématuré fut effectué en novembre 1939. Le montage d'un moteur Hispano-Suiza 12 Y-45 fut envisagé, mais les modifications étaient trop importantes et finalement, le développement fut également arrêté par l'avance allemande en 1940.

Un autre projet qui fut, au final, abandonné, fut celui du Caudron C.720, un avion destiné à l'entraînement à la chasse équipé d'un moteur Renault de 75, 100 ou 220 ch (le seul exemplaire construit portait l'immatriculation F-AOLO, cn 7263).


- En complément, vue du chasseur Caudron C.714 du pilote Antoni Joda (base aérienne de Dreux, juin 1940, groupe de chasse polonais GC 1/145 Varsovie). Damier rouge et blanc sur le fuselage, numéro individuel en haut de la dérive.

Source partielle : site web Wikipedia.

CAUDRON 760         
Moteurs(s)/Engine(s)   1 moteur à pistons de 650 ch                Renault 12 T 06 (Isotta-Fraschini Delta RC-40)    
Envergure/Span 9,00 m (29 ft 6.3 in) Longueur/Length 8,60 m (28 ft 2.6 in) Hauteur/Height 2,90 m (9 ft 6.2 in) Poids total/Weight 1.900 kg (4,190 lb) 
Vitesse/Speed 690 km/h (430 mph)                  Plafond/Ceiling 10.300 m (33,790 ft) Autonomie/Range                      Endurance/Endurance 4 heures            


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