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B.H.P. Siddeley Puma |
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La conception d'origine de ce six cylindres refroidi par liquide était due à Frank Bernard Halford, en collaboration avec Sir William Beardmore et T.C. Pullinger (directeur de Arrol Johnston & Co. Ltd.). Le projet fut démarré au printemps 1916, quand la situation sur le front Ouest rendit vital le besoin pour le Royal Flying Corps d'avoir des avions dotés de moteurs beaucoup plus puissants que ceux employés à cette date. Bien que les Allemands aient adopté le moteur six cylindres en ligne comme standard, le seul modèle anglais de ce type qui avait été largement utilisé était le Beardmore de 120 ch.
Devant la gravité de la situation, il fut considéré que le temps manquait pour concevoir et produire un modèle complètement nouveau. La société Arrol Johnston & Co. Ltd. commença à modifier le Beardmore pour porter sa puissance à 160 ch, objectif qui fut finalement atteint. Ce dernier propulseur remplaça le 120 ch et accomplit un très bon travail sur les appareils lors de missions de reconnaissance et de bombardement longue distance (montage sur l'Armstrong Whitworth F.K.8 ou le R.A.F. F.E.2b par exemple).
Une nouvelle compagnie, la Galloway Engineering Co. Ltd. fut fondée et une nouvelle usine fut construite pour exploiter le nouveau moteur B.H.P. Quelques critiques qui s'avérèrent non fondées portèrent sur l'alésage de 145 mm considéré comme trop important pour un moteur de ce type.
Les premiers essais d'endurance commencèrent en juin 1916 sur un Airco D.H.4 modifié spécialement par Geoffrey de Havilland. Le résultat fut probant, équipé du nouveau moteur, cet avion atteignit 185 km/h à 1.000 m au lieu de 150 km/h en temps normal. Ce propulseur fut officiellement testé par la Central Flying School et commandé en grand nombre. Pour atteindre un objectif de production de cent moteurs et les pièces détachées associées par semaine, on demanda à Siddeley-Deasy Motor Co. Ltd. de Coventry d'assurer une partie de la fabrication du B.H.P., l'usine de Arrol Johnston étant déjà complètement occupée avec la construction des Beardmore modifiées. De 25 à 30 exemplaires par semaine, la production de ce type de moteur connu sous le nom de "Puma" passa à environ 200 machines (y compris les pièces détachées) par semaine à l'Armistice. Ce type devint plus tard le standard des six cylindres refroidi par liquide employé par la Royal Air Force.
Avant que les blocs cylindre en aluminium donnent satisfaction, pour assurer une fabrication le plus rapidement possible, des moteurs à blocs acier furent construits par Galloway Engineering Co. Ltd., ces modèles furent abandonnés lors de la mise en production des moteurs Siddeley.
Le Siddeley Puma était un six cylindres en ligne refroidi par liquide, comportant un bloc en aluminium. L'alésage était de 145 mm pour une course de 190 mm, la puissance était de 230 ch à 1.400 tr/min et le poids à sec avec les accessoires était d'environ 270 kg. Ce propulseur sans réducteur était muni de deux magnétos, deux bougies par cylindres, l'alimentation était assurée par deux carburateurs Zenith et l'arbre à cames en tête désaxé entraînait les soupapes d'admission simples par culbuteur et les soupapes d'échappement doubles directement. Il fut monté à grande échelle sur le biplan D.H.9.