Astra-Dirigeables                  

Astra triplan

année 1911 Atr-Atr 42

Vue d'un Astra triplan (origine : Gallica - La Revue de l'Automobile, octobre 1911) Vue d'un Astra triplan à hélice tractrice.

La compagnie Astra fut fondée début 1908, par le magnat du pétrole et aussi grand mécène de l'aéronautique naissante, Henri Deutsch de la Meurthe (1846-1919), avec l'aide de son neveu Henri Kapferer (1870-1958). Deux collaborateurs importants de cette entreprise furent Edouard Surcouf (1862-1938), et Pierre Clerget (1875-1943), qui devint plus tard, connu dans le domaine des moteurs.

Cette société fut d'abord un important fabricant français de ballons et dirigeables, au début du 20e siècle, avant de produire des avions. Parmi ces derniers modèles, on pouvait trouver un biplan et un triplan. Ce dernier avion fut spécialement conçu en 1911, pour être présenté lors du concours militaire du mois de septembre de la même année, qui se déroulait à Reims-Bétheny, et était organisé par le général Pierre Auguste Roques. Cet appareil assez grand, dont la construction avait été dirigée par Gabriel Voisin, était un triplan, avec trois paires (plus une à chaque extrémité), de mâts d'entre plans de chaque côté. Son moteur était un Renault huit cylindres en V, à refroidissement forcé par air, entraînant une grande hélice bipale, et développant la puissance relativement modeste pour l'avion, de 75 ch. La cellule était basée sur une structure de section rectangulaire, formée d'un treillis de tubes métalliques recouvert d'un revêtement entoilé, et était montée en position basse, un peu au-dessus du plan inférieur. Le moteur était protégé en partie basse, par un carénage en tôle d'aluminium. Le poste de pilotage, pouvant accueillir deux personnes, était disposé au centre, au niveau des ailes, avec le réservoir de carburant installé juste au-dessus, sous le plan haut. Le train d'atterrissage de type classique, comprenait, pour le train principal, quatre très grandes roues (1 mètre de diamètre) montées sans suspension, les pneus devant effectuer le travail d'amortissement. Cet équipement était complété d'un groupe de deux roulettes à l'arrière. Le contrôle latéral était réalisé par de grands ailerons montés sur les ailes hautes et médianes. Le plan de queue, d'une forme classique, comprenaient une dérive simple, et un élément horizontal d'une envergure atteignant quatre mètres.

Le triplan Astra n'était pas dénué de qualités, mais avec sa taille et son poids, sa motorisation était insuffisante. De conception assez réussie, il avait des qualités de stabilité en vol, et malgré sa faible garde au sol, il pouvait, en étant bien piloté (par exemple, par Marcel Goffin), atterrir en douceur. Egalement, sa structure était relativement fragile, aussi l'Astra triplan en resta finalement au stade expérimental.


- En complément, vue de la partie avant d'un Astra triplan, avec le moteur huit cylindres en V Renault entraînant une grande hélice bipale. Revue l'Aérophile, février 1912.

Source partielle : Gallica, revue l'Aérophile, février 1912.

ASTRA TRIPLAN       
Moteurs(s)/Engine(s)   1 moteur de 75 ch                                  Renault                                           
Envergure/Span 13,00 m (42 ft 7.8 in) Longueur/Length 9,70 m (31 ft 9.9 in) Hauteur/Height 3,00 m (9 ft 10.1 in) Poids total/Weight 1.150 kg (2,540 lb) 
Vitesse/Speed 90 km/h (60 mph)                    Plafond/Ceiling                      Autonomie/Range                      Endurance/Endurance                     


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