Westland-Wyvern s.4                  

Wibault 7

année 1924 Wibault-283t

Vue d'un Wibault 74 embarqué (photo : L'Aéronautique Navale 1920-1939 - Avia Editions) Vue d'un chasseur monomoteur Wibault 74, code BA 1, de la Section de servitude et d'entraînement du porte-avions Béarn (*), au sol, à Hyères, près de Toulon, en 1936.

Le Wibault 7 (Wib.7) était un chasseur français datant des années 1920, construit par la Société des Avions Michel Wibault. Ce modèle de base et ses variantes furent utilisées par la force militaire française. Le type fut construit sous licence et employé en Pologne, et fabriqué également en Grande Bretagne par Vickers Wibault pour une vente au Chili. Cet avion qui fut développé depuis le plus ancien Wib.3, faisait partie de la catégorie alors en usage, C.1 (monoplan de chasse). Ce monoplan monoplace à aile parasol tenue par des tirants, était doté d'un moteur radial Gnome-Rhône 9Ad développant 480 ch et entraînant une hélice bipale. La principale différence par rapport au modèle antérieur, était la construction entièrement métallique qui avait fait l'objet d'une dépose de brevet par Wibault. Le train d'atterrissage fixe était classique, et l'armement comprenait deux mitrailleuses de capot synchronisées Vickers de calibre 7,7 mm.

Le premier prototype de cet appareil vola pour la première fois en 1924, et fut suivi de deux autres machines du même genre. Malgré un classement à la troisième place lors d'un concours des avions de chasse, derrière un Nieuport-Delage NiD 42 et un Gourdou-Leseurre GL-32, une commande pour 25 Wib.7 fut passée en janvier 1927. Cet ordre d'achat fut suivi d'une commande pour soixante appareils de production, référence Wib.72, destinés à l'Aéronautique Militaire, et ces chasseurs plus solides par rapport au type initial (mâts renforcés, hélice métallique), furent mis en service en 1929. Homologue des types 7 et 72 pour l'Armée de l'Air, le modèle 74 sortit à compter de 1931 comme version embarquée à bord du porte-avions Béarn. La seule différence par rapport à la version terrestre était le montage d'une crosse d'appontage repliable montée sous l'arrière du fuselage. Cette variante marine fut mise en service en un peu moins de 25 exemplaires, à partir de l'année 1933, en plus de deux Wibault 7, pour équiper l'escadrille 7C-1.

Le troisième prototype construit en 1925 et immatriculé F-AHFH fut expédié en Pologne, pour être présenté devant une commission. Les essais furent concluants, mais les autorités militaires de ce pays, préférant les modèles dotés d'un moteur à refroidissement liquide, optèrent pour la variante Wib.73 équipée d'un propulseur douze cylindres en W Lorraine-Dietrich 12Eb de 450 ch. Un peu plus d'une dizaine de Wib.73 furent construits localement par PZL (Pantswowe Zaklady Lotnicze). En Grande Bretagne, après la formation de la compagnie Wibault Patents Limited, la firme Vickers construisit, dans ses ateliers de Weybridge, Surrey, à partir de novembre 1925, une série d'un peu plus de 25 Vickers 121, un équivalent britannique du Wibault 7. Livrés par petites fractions au Chili, suivant les disponibilités financières de ce pays, les derniers appareils y parvinrent en octobre 1927. Un dernier Vickers 121 fut encore réalisé spécialement pour le ministère de l'Air (Air Ministry), à titre expérimental. Le Wib.71 fut une variante équipée d'un moteur douze cylindres en V Hispano-Suiza 12 Jb de 400 ch, renommée Wib.9 avant la fin de sa construction, et le Wibault 8 fut une version dérivée du Wib.7, un type biplace de chasse et de reconnaissance doté d'un Hispano-Suiza 12 Mb de 500 ch.



* Le Béarn fut le premier porte-avions français. Construit par les chantiers navals de La Seyne-sur-Mer, près de Toulon, il fut mis sur cale en avril 1914, comme cuirassé de la classe Normandie, puis mis en service en juin 1923, après trois ans de travaux pour le transformer et l'adapter à sa nouvelle mission. Ce navire d'une longueur de 182,60 m pour un maître-bau de 27,30 m (à la flottaison), et un tirant d'eau de 9,00 m, avait un déplacement de 25.000 tonnes. La puissance de ses deux chaudières et de ses deux turbines actionnant quatre hélices, était au total de 37.200 ch, ce qui lui permettaient d'atteindre la vitesse de 21,5 noeuds. Son équipage comprenait 875 hommes. Il pouvait embarquer quarante avions, parmi lesquels on trouvait des chasseurs Wibault 74 et GL-32, puis des Dewoitine 376, et des bombardiers biplans porteurs de torpille Levasseur PL-4 puis PL-7 et 10.
Le Béarn fut affecté à l'escadre de la Méditerranée puis, après refonte en 1935, à l'escadre de l'Atlantique. Cependant, trop lent, il ne pouvait être intégré dans les escadres alliées, et de fait, il fut affecté à des tâches subsidiaires. En mai 1940, il servit au transport d'un cargaison d'or issue de la Banque de France et destinée à payer des avions achetés aux États-Unis que le navire devait ramener vers la France. Détourné de cette mission, il reçut l'ordre de rester en Martinique et resta immobilisé jusqu'en 1943. Il gagna ensuite les Etats-Unis pour être modernisé, mais ne fut par la suite plus employé en opérations. Il participa à une brève campagne en Indochine en 1945-1946, puis passa le reste de sa carrière à Toulon, comme navire-caserne pour les sous-mariniers. Il fut finalement retiré du service en 1967, et vendu pour démolition.


Source partielle : site web Wikipedia, et l'Aéronautique Navale 1920-1939 - Avia Editions (ISBN 2-9150-3008-1).
WIBAULT 7           
Moteurs(s)/Engine(s)   1 moteur à pistons de 420 ch                Gnome-Rhône 9Ac                             
Envergure/Span 11,00 m (36 ft 1.1 in) Longueur/Length 7,45 m (24 ft 5.3 in) Hauteur/Height 2,90 m (9 ft 6.2 in) Poids total/Weight 1.440 kg (3,170 lb) 
Vitesse/Speed 230 km/h (140 mph)                  Plafond/Ceiling 8.500 m (27,890 ft)  Autonomie/Range 600 km (370 miles)   Endurance/Endurance                     


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