Supermarine-Sea lion                

Supermarine Sea Otter

août 1938 Supermarine-Southampton (scapa/stranraer)

Vue d'un Sea Otter (photo : Aircraft of the Royal Air Force 1918-57 - Owen Thetford) Vue d'un hydravion biplan Supermarine Sea Otter, immatriculation RD 872.

L'hydravion amphibie Sea Otter (loutre de mer, en français), fut conçu pour remplacer son plus connu prédécesseur, le Walrus, et il fut fourni à la Royal Air Force et aussi à la Fleet Air Arm (réception à partir de novembre 1944, et emploi de quelques exemplaires à bord du porte-avions d'escorte H.M.S. Khedive, principalement dans le Pacifique et l'océan Indien). Destiné à l'origine aux missions de reconnaissance, il devint plus tard également, un avion de sauvetage terrestre ou maritime, et se révéla être le dernier d'une longue lignée de machines biplan amphibies, élaborées par Supermarine, le premier de ce type ayant été le Channel Type, construit pour répondre à une demande du ministère de l'Air (Air Ministry), datant de 1920. Avec le Swordfish et le Walrus, le Sea Otter fut l'un des très rares biplans encore en service en première ligne, à la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Il fut également le dernier biplan, toutes catégories confondues, mis en service dans la R.A.F.

Conçu pour répondre à une spécification du ministère de l'Air (Air Ministry Spec. S. 7/38), le prototype du Sea Otter (K 8854), effectua son vol inaugural en août 1938. Il fut par le suite développé en suivant les spécifications Spec. S. 14/39 et S. 12/40. Cet hydravion différait du Walrus par son moteur Bristol Mercury monté au niveau du plan supérieur et entraînant une hélice tractrice tripale, alors que l'appareil antérieur était équipé d'un moteur Pegasus entraînant une hélice propulsive. Il avait aussi de meilleures qualités aérodynamiques et hydrodynamiques, ce qui lui permettait de décoller depuis l'eau avec une charge plus importante que celle emportée par le Walrus, ce dernier amphibie étant parfois obligé de revenir à sa base en restant sur l'eau, lors des sauvetages en mer. La rayon d'action avait aussi été presque doublé par rapport à celui du Walrus.

La construction était basée sur une coque métallique, avec d'autres éléments fabriqués à partir de plusieurs matériaux, métal, bois, contreplaqué, et le revêtement était entoilé. Le train d'atterrissage classique était escamotable sous les ailes, sauf pour la roulette de queue qui restait fixe, la coque était complétée par deux stabilisateurs latéraux montés sous les ailes basses, et l'équipement pouvait comprendre une crosse d'appontage. L'équipage était formé de trois ou quatre personnes suivant le type de mission. L'armement défensif était constitué de deux mitrailleuses latérales Vickers K de calibre 7,7 mm montées au milieu de la coque, et d'un arme de même type montée dans le nez, et l'appareil pouvait emporter une petite charge de bombes (quatre de 250 livres, 110 kg).

La fabrication du Sea Otter fut sous-traitée à Saunders-Roe, à Cowes, île de Wight, et le premier vol d'un exemplaire de production fut effectué fin juillet 1943. La version de sauvetage terrestre ou maritime fut désignée Sea Otter II, et fut mise en service pour la première fois dans la Royal Air Force à la fin de l'année 1943.

En Angleterre, le Sea Otter opéra depuis les stations du Coastal Command de Beccles, Suffolk, et St. Eval, en Cornouailles, aussi bien que depuis celles de Martlesham Heath, Suffolk, et Hawkinge, Kent. Ces hydravions effectuèrent également un bon travail, lors de missions réalisées avec le Air/Sea Rescue Service en Asie du Sud-Est, lors de la campagne de Birmanie en 1944-1945. La production totale du Sea Otter, effectuée jusqu'en juillet 1946, atteignit 290 exemplaires.

Après la guerre, en dehors du Royaume-Uni, quelques hydravions de ce type furent achetés par la force aérienne royale du Danemark, par la force aérienne de la marine des Pays-Bas, et quelques uns furent encore utilisés par la France, en Indochine. Egalement, la marine australienne utilisa un petite quinzaine de Sea Otter après la Deuxième Guerre mondiale, ces appareils étant pour partie, embarqués à bord du porte-avions H.M.A.S. Sidney.


Source partielle : Aircraft of the Royal Air Force 1918-57 - Owen Thetford.
SEA OTTER           
Moteurs(s)/Engine(s)   1 moteur à pistons de 855 ch                Bristol Mercury XXX                               
Envergure/Span 14,02 m (45 ft 12 in) Longueur/Length 12,01 m (39 ft 4.8 in) Hauteur/Height 4,93 m (16 ft 2.1 in) Poids total/Weight 4.540 kg (10,010 lb)
Vitesse/Speed 240 km/h à 1520 m            Plafond/Ceiling 4.880 m (16,010 ft)  Autonomie/Range 1.170 km (730 miles) Endurance/Endurance                     


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