Napier-Lion                  

Napier Rapier

année 1929 Napier-Sabre

Vue d'un moteur Napier Rapier (photo : magazine Flight, novembre 1930 et juillet 1938) Moteur Napier Rapier seize cylindres en H. Vue agrandie, éclaté du même moteur, montrant l'embiellage, et le mécanisme de couplage des deux vilebrequins.

Le Napier Rapier était un moteur à refroidissement par air, seize cylindres en H (deux huit cylindres à plat superposés), construit avant la Deuxième Guerre mondiale. Ce moteur compact et d'une surface frontale réduite, était d'une cylindrée de 8,83 litres (alésage de 89,0 mm, pour une course de 89,0 mm), il était globalement formé de deux huit cylindres à plat superposés, placés verticalement, et entraînant deux vilebrequins parallèles. Le principe de moteur à plat, avec les cylindres opposés, assurait un bon équilibrage, puisque les centres de gravité des éléments mobiles étaient symétriques par rapport à l'axe du vilebrequin, et procurait un fonctionnement régulier.

La puissance maximale de ce propulseur, pour un Rapier VI, était de 400 ch à 4.000 tr/min, à 1.830 m. La puissance au décollage était de 370 ch à 3.500 tr/min. La vitesse de rotation maximale était élevée pour l'époque, puisqu'elle atteignait 4.000 tr/min. Le taux de compression était de 7,1:1. Le poids à sec était d'environ 325 kg, et les dimensions étaient, longueur de 1,457 m, largeur de 59,4 cm, hauteur de 91,4 m. La distribution était classique, avec soupapes (une d'admission, une d'échappement par cylindre), tiges et culbuteurs. Le carburateur était un Napier-Claudel-Hobson. Ce moteur était doté d'un réducteur d'hélice (rapport du réduction 2,5625:1).

Le carter, en alliage de magnésium, était assemblé dans le plan des deux vilebrequins parallèles. Ces derniers, sans contrepoids, étaient montés sur bronze au plomb, et entraînaient un pignon commun solidaire de l'arbre d'hélice. Les culasses en alliage léger, étaient vissées à chaud sur les fûts fixés au carter par des goujons. Les soupapes en tête étaient disposées dans la même plan, elles étaient actionnées par des culbuteurs et des tiges, dont les conduits étaient placés, à l'intérieur du H, de manière oblique, à la façon des moteurs en étoile. Le graissage était fait sous pression via des conduits pris dans la masse, menant aux différents points (axes de pistons, manetons du vilebrequin). Le compresseur, placé en arrière, alimentait les groupes de cylindres, via quatre sorties radiales, l'admission et l'échappement se faisant sur l'extérieur du H. L'allumage comprenait deux magnétos dont l'avance était couplée à la commande de gaz, et deux bougies placées latéralement, une de chaque côté des cylindres. Tous les accessoires étaient placés latéralement, à l'arrière du bloc moteur.

Le Napier Rapier fut monté sur l'hydravion embarqué Fairey Seafox, et l'hydravion civil Short S.20 faisant partie du Mayo S.20/S.21 Composite. Il fut aussi employé, mais de manière marginale, ou pour des essais, sur le Airspeed A.S.5 Courier, le Blackburn H.S.T.10, le Bristol Bulldog, le chasseur expérimental de Havilland D.H.77, et le Saro Cloud A.19/1. Cependant, bien qu'étant reconnu comme un bel ensemble mécanique, ce moteur fut victime des mêmes problèmes que le propulseur dérivé, le Napier Dagger, et ne fut finalement pas un succès.


Source partielle : Gallica, Les Ailes, décembre 1938.

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