Farman-F.450 moustique                  

Farman HF.20

année 1913 Farman-Iii biplan

Vue d'un Farman HF.20 (origine : Encyclopédie des Avions Militaires du Monde - Enzo Angelucci) Vue d'un biplan Farman HF.20 de reconnaissance et bombardement (1914). Armement, une mitrailleuse en poste avant et suivant les missions, charge de bombes.

Le Henri Farman HF.20, apparu pour la première fois en 1913, était basé sur le plus ancien HF.16 et fut produit, avec également les globalement identiques HF.21, HF.22 et HF.23 en quantité assez importante, pour un emploi militaire, bien avant le début de la Première Guerre mondiale. Ces machines étaient toutes des biplans biplaces de reconnaissance à hélice propulsive basés sur une structure en bois. Elles étaient d'une conception globalement commune et variaient principalement sur leurs dimensions. Le HF.21 avait une voilure d'une envergure supérieure mais un fuselage plus court que le HF.20, tandis que les HF.22 et HF.23 avaient une envergure réduite et un fuselage plus long par rapport aux HF.20 et HF.21.

En août 1914, les avions de type HF.20/21/22 étaient en service dans les escadrilles 1, 7, 13, 19 et 28 de l'Aviation militaire française, dans les escadrilles 1 et 2 des forces aériennes belges, dans les Squadrons No. 1, 2 et 3 du R.N.A.S. (Royal Naval Air Service) et dans les Squadrons Nos. 3, 5, 6 et 7 du R.F.C. (Royal Flying Corps). Elles équipaient aussi les forces roumaines et russes.

La construction fut effectuée sous licence, par Jero en Belgique, par Savoia en Italie (équipement avec flotteurs et moteur Fiat A.10 ou Colombo de 100 ch), par Aircraft Manufacturing Co. (Airco) et Grahame-White Aviation au Royaume-Uni ainsi que par quelques autres constructeurs. Le moteur était le plus souvent, un Gnome rotatif de 70 ou 80 ch ou un Le Rhône rotatif de 80 ch, bien que quelques machines furent équipés de moteurs Anzani ou de divers autres propulseurs. Six HF.22 furent livrés aux Pays-Bas en 1913, et environ quinze machines furent construites plus tard dans ce pays par la compagnie de construction d'automobiles Spijker. Ces machines furent allouées à la marine hollandaise (un ou deux exemplaires), le reste servant dans l'aviation hollandaise.

Les Farman anglais opérèrent en France dans le R.N.A.S. et le R.F.C., mais ils furent également employés dans le Wing No. 3 du R.N.A.S. dans les Dardanelles. Aussi, de nombreux exemplaires utilisés par le R.N.A.S. étaient équipés de flotteurs.

Une variante majeure de cette série 20 fut le HF.27qui avait une structure métallique, une nacelle plus courte, des ailes de même envergure et un train d'atterrissage simplifié, à quatre roues et dépourvu de patins. C'était un avion légèrement plus grand que les modèles précédents, équipé d'un moteur en étoile à refroidissement liquide Canton-Unné de 140 ou 160 ch. Cette machine capable de voler pendant quatre heures pouvait emporter une charge de bombes atteignant jusqu'à 250 kg.

Les Farman H.F.27 furent employés de manière opérationnelle sur le front Ouest, dans les Dardanelles, en Mésopotamie, en Afrique de l'Est et dans le sud-ouest de l'Afrique. Les machines du R.N.A.S. furent utilisées en France et à Mudros, dans la mer Egée, avec le Wing No. 2. Plusieurs appareils du R.N.A.S. furent transférés ultérieurement au R.F.C., équipant les Squadrons No. 26 et 30. Aussi, six machines de construction britannique furent livrées en Roumanie.

Une ventilation précise des Farman mis en service côté anglais était difficile à faire, car de nombreux numéros de série ne spécifiaient pas le modèle individuel. Cependant, à partir de séries de lots identifiés, on peut estimer qu'environ 150 Henri Farman furent reçus par le R.N.A.S., la moitié étant de construction française. De la même manière, avec les numéros de série tracés, environ 470 exemplaires furent réceptionnés par le R.F.C., la majorité d'entre eux étant construits au Royaume-Uni par Airco, Grahame-White ou d'autres industriels.

Les Farman de la série 20, à l'exception du HF.27, souffrirent d'un manque de puissance de leurs moteurs, aussi ils servirent principalement pour des vols d'observation, en particulier sur les fronts secondaires pour lesquels ils étaient bien adaptés. Disponibles en grande quantité dès le premier jour de la Première Guerre mondiale, ils prirent rapidement part au conflit et ne furent retirés des premières lignes pour servir ensuite à l'entraînement des pilotes qu'au cours de l'été 1915.



Plan d'un Farman HF.23 (origine : Bombers 1914-1919 - Kenneth Munson) Vue et plan d'un Farman HF.23 (SW.11) suédois équipé de skis (aviation navale royale suédoise, construction par Södertälje, 1914).
Plan d'un Farman HF.23 (origine : Bombers 1914-1919 - Kenneth Munson)


- En complément, vue de la nacelle d'un Farman HF.20. Le poste de pilotage de cet avion conçu pour un usage militaire, procurait un champ de vision très large propice aux missions d'observation. Musée de l'Air et de l'Espace du Bourget, hall principal, mai 2022.

Source partielle : Bombers 1914-1919 - Kenneth Munson.

FARMAN HF.23 (SW.11)
Moteurs(s)/Engine(s)   1 moteur à pistons de 80 ch                 Gnome rotatif 7A                                  
Envergure/Span 15,54 m (50 ft 11.8 in) Longueur/Length 8,79 m (28 ft 10.1 in) Hauteur/Height 3,10 m (10 ft 2 in) Poids total/Weight 710 kg (1,570 lb)   
Vitesse/Speed 100 km/h à 0 m (60 mph at sea level) Plafond/Ceiling 2.750 m (9,020 ft)   Autonomie/Range                      Endurance/Endurance 3 heures 30 minutes 


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