Focke-achgelis-Fa 223 drache                

Focke-Achgelis Fa 330 Bachstelze

août 1942 Focke-wulf-Fw 61

Vue d'un Focke-Achgelis Fa 330 (photo : Gallica - Pionniers Vieilles Tiges, juillet 1971) Vue d'un autogire non motorisé Focke-Achgelis Fa 330.

Lorsque l'on décrit l'usage d'autogires employés au combat durant la Deuxième Guerre mondiale, l'appareil allemand Focke-Achgelis Fa 330 Bachstelze (bergeronnette, en français) peut être mentionné. Ses caractéristiques spécifiques étaient ses petites dimensions, l'absence de moteur, la faible vitesse minimale (35 km/h), le vol silencieux, et le fait que les conversations avec l'observateur aérien ne pouvaient être écoutées par l'ennemi, car un téléphone à fil relié via le câble de remorquage était employé pour la communication. Cet autogire tracté avait un rotor à trois pales d'un diamètre de 7,30 m, était d'une conception simple basée sur des tubes métalliques, pouvait être replié rapidement en une dizaine de minutes, et ne pesait à vide, que 75 kg. Le pilote était installé dans un cockpit ouvert. Le châssis tubulaire en forme de T renversé portait en partie arrière, des plans horizontaux et une dérive avec gouverne de direction. En cas de problème ou de besoin de repli rapide, le rotor pouvait être éjecté, en permettant au pilote d'utiliser un parachute afin de se poser sur la mer. Le train d'atterrissage était formé de deux patins.

Durant les opérations à partir d'un sous-marin, le Fa 330 était replié et rangé dans deux coffres verticaux étanches de dimensions 0,6 m x 3,57 m, installés près du kiosque du submersible. Après l'assemblage de l'autogire et son installation sur la plateforme de lancement, le sous-marin tournait dans le vent et prenait de la vitesse, afin que le flux d'air de face atteigne la vitesse de 40 km/h. Le rotor était alors mis en mouvement à une vitesse de rotation de 140-150 tr/min, grâce à une bobine de lancement particulière. Après cela, le pilote pouvait libérer le système de fixation et l'appareil prenait son envol. Avec un câble de traction suffisamment long, l'autogire pouvait atteindre une altitude maximale de 220 m, ce qui permettait une vue dans un rayon de 50 km. La construction du Fa 330 peut être estimé à 200 exemplaires, dont cinquante furent employés à bord de navires ou de sous-marins allemands pour mener des missions de reconnaissance au combat.

Des spécialistes soviétiques eurent connaissance de l'existence du Fa 330 dans la première partie de l'année 1944. Le commandement de la marine soviétique demanda à l'industrie aéronautique de créer un autogire similaire. En réponse, le TsAGI (Tsentralniy Aerogidrodinamicheskiy Institut, Institut central d'aérodynamique et d'hydrodynamique) émit la conclusion suivante : un poste d'observation basé sur un autogire décollant grâce au flux d'air frontal, depuis le pont d'un navire ou d'un sous-marin en déplacement, pouvait être réalisé avec des dimensions réduites et un faible poids. Ce dernier, avec un câble de remorquage de 150 mètres, ne devait pas dépasser 250 kg, avec un poids total en vol de 330 kg. Un rotor tripale d'un diamètre de 8,00 m devait permettre à la machine de voler à une altitude de cent mètres, à la vitesse relative de 30-35 km/h. Le dessin de l'engin devait être très simple, avec un rotor porté par deux roulements standard, dont les pales étaient constituées d'un longeron métallique avec un revêtement en bois donnant la forme, et le poste du pilote devait être également en bois. Le rotor devait pouvoir être déconnecté rapidement, avec le pylône de support, ce dernier étant tenu par quelques boulons, et les pales devaient pouvoir être repliées, comme sur une ombrelle.

Au moment de ces conclusions, le TsAGI n'avait que des informations générales sur le Fa 330, et le résultat de ses propres recherches. Avec la fin de la guerre, de nombreux documents sur les développements techniques, dont ceux portant sur le Fa 330, furent récupérées par l'Armée Rouge. En 1946, le bureau TsAGI traduisit et publia le manuel germanique décrivant la conception et les opérations de l'autogire, mais en pratique, ce fut la dernière marque d'intérêt de la part de l'armée et de la marine soviétiques pour cet appareil, et le projet de construction d'une machine de ce type fut abandonné. Dans les années de l'après-guerre, l'industrie aéronautique se lança dans l'étude et la construction d'hélicoptères à grande échelle, et la technologie de l'autogire fut considérés comme dépassée.


Sources partielles : Soviet Autogyros 1929-1942 (ISBN 978-1-9102-9465-9), et Gallica.

Fa 330              
Moteurs(s)/Engine(s)                                                                                                        
Diamètre rotor/Rotor diameter 7,32 m (24 ft 0.2 in) Longueur/Length 4,42 m (14 ft 6 in) Hauteur/Height                 Poids total/Weight 160 kg (350 lb)     
Vitesse/Speed 40 km/h (20 mph)                    Plafond/Ceiling                      Autonomie/Range                      Endurance/Endurance                     


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