Boeing-C-135 stratolifter         

Boeing E-3 Sentry Awacs

mai 1976 Boeing-F4b/p-12

Vue d'un E-3A Sentry (photo : Sean Younger) Vue après un ravitaillement en vol, d'un Boeing E-3A Sentry (707-300) de l'OTAN (Luxembourg), immatriculation LX-N904xx. Italie, juillet 1999.

Le succès du Boeing 707 comme plate-forme militaire destinée à accomplir une large gamme de tâches, fit qu'il devint un choix naturel comme base d'un appareil de type AWACS (Airborne Warning and Control System). La cellule du 707-320B dotée de réacteurs Pratt & Whitney TF33-PW-100, fut équipée d'un large radar tournant Westinghouse à balayage vers le bas d'un diamètre de 30 pieds (9,1 mètres) monté grâce à deux pylônes sur le dos du fuselage, en partie arrière. En interne, l'appareil pouvait accueillir un équipage de 18 personnes dont les consoles et les équipements étaient gérés par deux puissants ordinateurs CC-2. Le prototype du E-3 (initialement EC-137D), vola pour la première fois en février 1972 (mai 1976 pour le E-3), et par la suite 34 exemplaires furent livrés à l'U.S. Air Force, dont une vingtaine servirent dans les forces de l'OTAN (Organisation du Traité de l'Atlantique Nord). Ultérieurement, les E-3 déployés par l'U.S.A.F. furent mis à niveau dans le standard E-3B. Le modèle fut aussi fourni à la Royal Air Force, six exemplaires de type E-3D Sentry A.E.W. Mk. 1 équipé de nacelles de mesures de soutien électronique abritant des équipements passifs Loral (EW-1017) installés aux extrémités des ailes, quatre exemplaires de type E-3F fournis à la force aérienne française et adaptés aux besoins spécifiques de cette armée, et cinq E-3A livrés à la force aérienne de l'Arabie Saoudite. Les variantes anglaises et françaises étaient équipées de moteurs General Electric CFM56 d'une poussée unitaire de 23.150 lbf (10.500 kgp) plus économiques et plus performants, et furent équipés d'une perche de ravitaillement en vol (probe-and-drogue), en plus de l'équipement équivalent sous forme de réceptacle (flying boom) employé sur la variante américaine.

Le plafond de E-3 n'est pas exceptionnel par rapport à celui de ses concurrents, mais lorsqu'il opère au-dessus de 8.000 m, il détecte des objectifs à des distances de plusieurs centaines de kilomètres, et contrôle simultanément une centaine de chasseurs en mission d'interception. L'autonomie de cet avion atteint six heures sans ravitaillement en vol, à 1.500 km de sa base, pour une mission pouvant atteindre onze heures au total. La grand radar Westinghouse AN/APY-1 ou -2 dont l'antenne effectue six rotations par minute, est de type multimode. Il travaille en mode Doppler à impulsions pour la détection d'objectifs situés à plusieurs centaines de kilomètres, et en mode maritime pour détecter des cibles de la taille d'un navire parmi les échos parasites renvoyés par la surface des flots. Ce radar peut également modifier les modes sur lesquels il travaille plusieurs fois par seconde et travailler aussi différemment par secteurs. De cette manière, il peut détecter aussi bien des avions en vol que des objectifs de surface. L'équipage d'un E-3 Sentry (en français, sentinelle), comprend un pilote, un copilote, un navigateur et un mécanicien naviguant, ainsi que le personnel chargé de la surveillance et de la détection, spécialistes des systèmes, opérateurs radar, opérateurs de communication et contrôleurs d'armement.

Les différentes variantes du E-3 ont été régulièrement mise à niveau, mais le modèle devrait être remplacé par le E-7 Wedgetail basé sur un Boeing 737-700 et portant un radar à antenne fixe Northrop Grumman développé à l'origine pour les besoins de la R.A.A.F. (Royal Australian Air Force). Ce radar multi-rôles à balayage électronique (MESA, Multi-role Electronically Scanned Array) en bande L (1 à 2 GHz) marque une large évolution par rapport aux capacités du APY-1/-2.


Tableau de différents avions d'alerte avancée :
Modèle Autonomie Plafond Portée du radar
E-2 Hawkeye 6 heures 25 minutes 9.000 m (E-2C : 10.600 m) 550 km
E-3 Sentry 11 heures 8.500 m 650 km
Il-76 Mainstay (Beriev A-50) 8 heures 7.500 m 650 km (estimation)

- En complément, vue au roulage et en vol d'un Boeing E-3F SDCA (système de détection et de commandement aéroporté), immatriculation 36-CC, cn 24117, exploité par la force aérienne française (décoration particulière pour la célébration des 90 ans de l’armée de l’Air). Ce modèle dérivé du E-3C, est doté de moteurs CFM56 et adapté aux besoins spécifiques français (quatre exemplaires livrés). Le coffre de forme bulbeuse installé en partie basse, à l'avant, contient les équipements et l'antenne passive de détection et d'analyse des signaux électromagnétiques émis par les radars de surveillance, de poursuite et de conduite de tir (ESM, Electronic Support Measure). Egalement, ce système permet de localiser et d'identifier des systèmes aériens, des navires ou des batteries de défense sol-air ennemies. Photos aimablement fournies par Gérard Meilley, Toulouse-Blagnac, mars 2023.


E-3                 
Moteurs(s)/Engine(s)   4 réacteurs de 10.680 kgp                   General Electric CFM56-2-A3                       
Envergure/Span 44,42 m (145 ft 8.8 in) Longueur/Length 46,60 m (152 ft 10.6 in) Hauteur/Height 12,50 m (41 ft 0.1 in) Poids total/Weight 151.950 kg (334,990 lb)
Vitesse/Speed 855 km/h (530 mph)                  Plafond/Ceiling 8.800 m (28,870 ft)  Autonomie/Range 7.400 km (4,600 miles) Endurance/Endurance 6 heures            


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