Bombardier-Crj-700                  

Borel monoplan

année 1913 Borel-Type course

Vue d'un Borel monoplan (origine : Pioneer Aircraft 1903-1914 - Kenneth Munson) Vue d'un monoplan militaire Borel à hélice propulsive, été 1913. Cellule basée sur un treillis de tubes d'acier et de bois de frêne, revêtement en aluminium pour la partie frontale et l'arrière de la nacelle, en contreplaqué pour la partie centrale de cet élément, toile enduite de caoutchouc pour les ailes et les éléments de queue, hélice en acajou.

Après avoir été au début associé aux frères Robert et Léon Morane, Gabriel Borel (1880-1945) établit une école de pilotage à La Vidamée, entre Chantilly et Senlis, dans le nord de Paris, et à la fin de l'année 1911, il acquit le statut de constructeur d'aéroplanes indépendant. Sa société, les Etablissements Borel, conçut et construisit plusieurs modèles de monoplans entre 1909 et 1914. L'usine située à Mourmelon, Marne, fut temporairement fermée, lorsque au début de la Première Guerre mondiale, la majorité du personnel fut enrôlée pour aller combattre, mais Borel put rouvrir en novembre 1915, pour produire des avions militaires destinés à l'armée française, fabriqués sous licence pour le compte de constructeurs comme Caudron, Nieuport, et Spad. Après la guerre, la société fut restructurée et nommée Société Générale des Constructions Industrielles et Mécaniques (SGCIM), avec des bureaux et ateliers à Neuilly-sur-Seine et Puteaux.

Plusieurs années avant 1914, un monoplan biplace conçu par Borel et doté d'un moteur rotatif Gnome de 80 ch fut essayé en France avec un certain succès, et ce fut probablement un avion de ce type qui devait être proposé lors des British Military Trials d'août 1912, mais cet appareil ne put finalement être présenté. Aussi durant l'année 1912, une version hydravion fut essayée à Saint Malo, Ille-et-Vilaine, France. Ce modèle équipé de deux flotteurs, avait une envergure de 37 pieds 6 pouces (11,43 m), pour une longueur de 27 pieds (8,23 m). Il eut moins de succès que le type terrestre, mais marqua le début de la prédilection de Borel pour les appareils évoluant depuis l'élément liquide, intérêt qui fut maintenu jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale.

L'hydravion Borel qui fut présenté lors du Olympia Aero Show, en février 1913, était une machine plus performante, qui différait principalement par un capot de moteur en forme de nez de taureau, couvrant son propulseur Gnome. Un peu plus de quinze exemplaires de cet avion avaient déjà été commandés par la marine italienne, et un peu moins de dix autres devaient être fabriqués pour le R.N.A.S., Royal Naval Air Service, environ cinq exemplaires devant être assemblés par Delacombe et Maréchal. Le premier Borel destiné aux Britanniques fut récupéré à Buc, environs de Paris, en mai 1913, par Gordon Bell, et le voyage de retour fut quelque peu mouvementé. Le pilote effectua finalement un atterrissage réussi après que la machine se soit engagée dans une dangereuse glissade latérale. Une version de l'hydravion Borel équipée d'un moteur Gnome de 160 ch fut engagé, avec Georges Chemetcomme pilote, dans la course de 1913 disputée à Monaco. Malheureusement, l'hydravion fut rapidement éliminé sans avoir pu montrer ses capacité, à cause d'un accident survenu au début, lors d'un convoyage.

Durant le printemps 1913, un nouveau produit Borel, conçu par Antoine Odier fut dévoilé. Radicalement différent des autres avions de conception standard dessinés par le constructeur, cet appareil était un monoplan militaire à hélice propulsive, doté d'un train d'atterrissage muni de roues et de patins. Un groupe de trois perches en acier, formait une structure triangulaire portant les plans de queue, la poutre la plus haute passant à travers le moyeu de l'hélice, afin de servir de support au moteur rotatif Gnome de 80 ch. La nacelle prévue pour deux personnes, avait une longueur de dix pieds (3,05 m), et recevait deux sièges placés côte à côte, avec le poste de l'observateur situé à gauche et décalé vers l'avant d'un peu moins de dix pouces (25 cm), afin de donner une bonne vision à ce membre d'équipage. Le train d'atterrissage situé immédiatement sous le poste de pilotage, avait été laissé délibérément sans croisillons ou câbles de raidissement, afin de permettre un montage à cette place de bombes ou autres objets, ainsi que le largage de ces armes. A une étape légèrement plus tardive que celle montrée par l'illustration, la nacelle fut blindée tout autour avec des plaques d'acier inoxydable au nickel-chrome de 3 mm d'épaisseur, et un pare-brise monté sur cadre métallique fut installé devant les postes des occupants.

A la fin de l'année 1913, sur le stand Borel, lors de la 5e Exposition internationale de la Locomotion Aérienne de Paris, au Grand Palais, en décembre 1913, on trouvait un monoplan encore plus étrange, d'un dessin similaire à celui du plus ancien Tatin-Paulhan Aéro-Torpille, avec un moteur monté au milieu de la cellule, dans un fuselage monocoque entièrement couvert, actionnant par l'intermédiaire d'un long arbre de transmission, une hélice propulsive placée sous la queue. Une mitrailleuse était montée dans le premier des deux cockpits.

Un monoplan Borel, piloté par Pierre Daucourt, obtint un prix dans la Coupe Pommery de 1913, en réalisant en avril, un voyage Paris-Berlin (Paris-Liège-Hanovre-Berlin). Ce pilote utilisa un monoplan de la même marque, avec le mécanicien J. Roux, à l'automne 1913, pour tenter un voyage aérien jusqu'en Egypte (étapes en Autriche, Hongrie, Roumanie, Bulgarie, Turquie, puis Asie Mineure, puis accident dans la région du Taurus, Anatolie). Egalement, Georges (dit Géo) Chemet (1891-1914) fut le vainqueur, sur un hydro-aéroplane Borel à moteur Salmson, de la fameuse course Paris-Deauville, disputée en 1913.

La Coupe Pommery qui récompensait l'aviateur ayant réussi la plus longue distance en ligne droite, en une journée (entre le lever et le coucher du soleil), fut gagnée en juin 1913, par Marcel Brindejonc des Moulinais qui parvint à aller de Paris à Varsovie en un jour, soit une distance de 1.450 km. Son avion était un monoplan Morane-Saulnier dont la motorisation était assurée par un Gnome rotatif de 80 ch entraînant une hélice Chauvière. Un monoplan biplace Borel doté d'un Gnome de 70 ch, piloté par Léonce Ehrmann (1877-1914), no 17, engagé également sur un Deperdussin à moteur Gnome de 100 ch, participa au Grand Prix de l'Aéro-Club de France, Circuit d'Anjou, en juin 1912, mais arrivé trop tard au pointage à cause du mauvais temps et du terrain boueux, il fut éliminé avant le départ.


Plan d'un monoplan militaire Borel. Plan d'un Borel monoplan (origine : Pioneer Aircraft 1903-1914 - Kenneth Munson)

Source partielle : Pioneer Aircraft 1903-1914 - Kenneth Munson (ISBN 0-7137-0500-0).

BOREL MONOPLAN      
Moteurs(s)/Engine(s)   1 moteur à pistons de 80 ch                 Gnome rotatif                                     
Envergure/Span 11,20 m (36 ft 8.9 in) Longueur/Length 7,45 m (24 ft 5.3 in) Hauteur/Height 2,80 m (9 ft 2.2 in) Poids total/Weight 420 kg (930 lb)     
Vitesse/Speed                                     Plafond/Ceiling                      Autonomie/Range                      Endurance/Endurance                     


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