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Amiot 143

avril 1931 Amiot-150

Vue de deux Amiot 143 (photo : Gallica - Pionniers Vieilles Tiges, juillet 1975) Vue de deux bombardiers moyens Amiot 143 au décollage. Armement d'un 143M, quatre mitrailleuses MAC 1934 de calibre 7,5 mm, une dans la tourelle frontale, une dans la tourelle dorsale, une en partie avant de la gondole ventrale, et une défensive à l'arrière de cette gondole. Charge de bombes atteignant 1.980 livres (900 kg) dans la soute interne, et jusqu'à quatre bombes de 440 livres (200 kg) sous chaque aile.

L'armée de l'air française avait émis en 1928, une spécification pour un appareil militaire, bimoteur de construction métallique à plusieurs places (référence multiplace de combat, programme M4), devant remplir des missions de bombardement de jour et de nuit. Cinq constructeurs (dont Blériot, Breguet, et la S.P.C.A., Société Provençale de Constructions Aéronautiques), soumirent leurs projets, et après une évaluation initiale, la demande fut élargie afin d'inclure dans l'objectif, les missions de reconnaissance, et même l'escorte de chasseurs (BCR, Bombardement, Chasse, et Reconnaissance). En novembre 1933, le Amiot 140M fut sélectionné, et une commande de quarante exemplaires fut passée. Le prototype de cet avion à flancs de cabine droits et largement vitrés, avait effectué son vol inaugural en avril 1931, ses moteurs étant alors deux douze cylindres en W Lorraine-Dietrich 12 Fa de 650 ch. Ce bombardier avait une partie avant très volumineuse, se terminant par une partie arrière de faible section qui portait les plans de queue comprenant une unique dérive. La partie basse du nez était largement vitrée et donnait un air grimaçant à l'avion. Le train d'atterrissage fixe était classique, avec les roues du train principal couvertes par des carénages arrondis, qui contrastaient avec l'aspect anguleux du reste de l'appareil. Les ailes hautes étaient suffisamment épaisses à l'emplanture, pour permettre à un mécanicien d'accéder aux nacelles des moteurs en vol.

Pendant que le 140M était amélioré, une version développée désignée Amiot 141M fut présentée. Ce modèle était équipé de moteurs Lorraine-Dietrich 18G Orion de 700 ch, et avait une structure plus solide lui permettant d'emporter une charge de bombes supérieure. Cet appareil était aussi doté d'une tourelle frontale et d'une tourelle défensive supérieure logée au milieu de la partie arrière du fuselage. Cependant, ni cette variante, ni le Amiot 142 équipé de moteurs Hispano-Suiza (142-01) ne furent mis en service. Le modèle majeur de production fut le 143M (Multiplace), qui fut fabriqué en environ 140 exemplaires, et était doté de moteurs radiaux Gnome-Rhône 14K Mistral Major à compresseur. A partir du début de l'année 1934, les Amiot 140M en cours de construction, furent convertis dans le standard 143.

Une première unité (Groupe de Bombardement GB III/22, à Chartres), fut équipée de l'Amiot 143M l'été 1935, et en septembre 1939, cinq Groupes en France et un au Maroc (dont les GB I/14, I/34, à la Ferté-Gaucher, II/34 à Nangis, II/35, I/38, II/38, et II/63), disposaient d'un peu plus de 90 bombardiers de ce type opérationnels. Au début de la Deuxième Guerre mondiale, les Amiot furent immédiatement engagés dans des opérations de largage de tracts sur l'Allemagne. Après l'invasion de la Belgique et des Pays-Bas, ils furent alors employés pour des missions de bombardement de nuit en Allemagne, en Belgique, et aussi en France, au fur et à mesure de l'avance ennemie. En environ 200 sorties, les Amiot 143 réussirent à larguer environ 340.000 livres (154.000 kg) de bombes, sans trop de pertes, malgré leur obsolescence, leur vitesse faible, et un manque total de blindage. Cependant, les missions ne se terminèrent pas toujours bien, par exemple en mai 1940, lors d'une attaque de ponts sur la Meuse situés près de Sedan, Ardennes, seul très peu de bombardiers Amiot (facilement repérables de jour par leur couleur foncée prévue pour les opérations de nuit) rejoignirent leur base après l'attaque.

Après la défaite de la France et l'armistice en juin 1940, deux Groupes de Bombardement complets, et quelques autres unités continuèrent de voler avec le 143 employé comme bombardier, pour le Régime de Vichy jusqu'en mai 1941, puis ces avions furent employés pour du transport. Une de ces unités fut envoyée en Tunisie ou plusieurs avions restèrent en service jusqu'à la défaite des forces de l'Axe en Afrique du Nord. Finalement, les derniers bombardiers Amiot furent retirés au début de l'année 1944. La production du Amiot 143 poursuivie de 1935 à 1938, atteignit environ 140 exemplaires, auxquels il faut ajouter une quarantaine de machines converties depuis le modèle 140. Le Amiot 150 fut une variante, hydravion de bombardement et d'exploration (B.E.) doté de flotteurs, et équipé de moteurs radiaux Gnome-Rhône 14Krsd de 740 ch.


- En complément, vue de la partie avant d'un bombardier moyen bimoteur Amiot 143, et vue du poste du mitrailleur défensif en partie arrière de la gondole ventrale.

Source partielle : Bombers of the 20th Century - Jim Winchester (ISBN 1-8403-7386-5).

AMIOT 143           
Moteurs(s)/Engine(s)   2 moteurs à pistons de 860 ch               Gnome-Rhône 14Kirs/Kjrs                     
Envergure/Span 24,53 m (80 ft 5.7 in) Longueur/Length 18,24 m (59 ft 10.1 in) Hauteur/Height 5,68 m (18 ft 7.6 in) Poids total/Weight 10.360 kg (22,840 lb)
Vitesse/Speed 295 km/h (180 mph)                  Plafond/Ceiling 7.500 m (24,610 ft)  Autonomie/Range 1.300 km (810 miles) Endurance/Endurance                     


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