Yakovlev-Yak-3             

Yakovlev Yak-9

juillet 1942 Yakovlev-Yak-11   moose

Vue d'un Yak-9D (origine : Fighters 1939-1945 - Kenneth Munson) Vue d'un chasseur Yak-9D des forces aériennes soviétiques, Crimée, printemps 1944.

Le Yak-9 qui fut produit lui-même en plusieurs variantes, représenta le point culminant d'une série très réussie de chasseurs monomoteurs et avions d'entraînement, conçus par le bureau Yakovlev, la production totale combinée de ces modèles atteignant environ 30.000 avions. Cette lignée s'étendit depuis, initialement le prototype I-26 datant de 1938 (qui fut mis en production deux années plus tard, sous la désignation Yak-1), jusqu'au Yak-7, et l'appareil qui correspondait aux prototypes du Yak-9, fut à l'origine désigné Yak-7DI, ce qui signifiait que ces machines avaient été conçues comme des chasseurs à long rayon d'action. Elles apparurent dans la première moitié de l'année 1942, et les différences avec un chasseur Yak-7B standard, portaient principalement sur un emploi plus important d'alliages léger dans la construction.

La production fut démarrée à l'automne 1942, et le Yak-9 était en service actif à la fin de l'année, lors des combats autour de Stalingrad (bataille pour le contrôle de cette ville entre juillet 1942 et début février 1943). En 1943, le Yak-9 commença être utilisé comme avion anti-tank, en étant modifié pour cet emploi, en une version Yak-9T, dotée d'un canon de 37 mm, ou d'une arme plus légère montée dans la partie avant du fuselage.

Ce modèle fut suivi en 1944, du Yak-9K équipé d'un canon de 45 mm tirant à travers le moyeu de l'hélice. Le Yak-9B fut une version chasseur-bombardier équipée pour emporter en soute interne, une bombe d'environ 990 livres (450 kg), et en 1943-1944, les Yak-9D et Yak-9DD furent présentés comme des variantes dotées d'un rayon d'action augmenté, afin d'assurer une protection aérienne aux troupes au sol, et de mener des missions de bombardement au-dessus du territoire tenu par les ennemis. Le Yak-9DD avait des réservoirs d'une capacité de carburant de 220 gallons (environ 845 litres), et pouvait être doté de réservoirs largables, ce qui portait son autonomie maximale à 1.420 miles (2.285 km).

Une escadrille d'avions de ce type, volant depuis le sud de l'Italie (base à Bari, Pouilles) après l'armistice signé dans ce pays, apporta un support aux forces des Partisans en Yougoslavie. Egalement d'autres variantes du Yak-9 furent employées en Pologne, et l'appareil fut utilisé dans des unités dotées de pilotes français (dont le célèbre groupe Normandie-Niémen combattant en U.R.S.S., et établi en septembre-octobre 1942). La dernière version majeure employée pendant la Deuxième Guerre mondiale, fut le Yak-9U de construction entièrement métallique, dont le prototype effectua son vol inaugural en janvier 1944. Ce modèle fut mis en service opérationnel durant la seconde moitié de la même année, et était caractérisé majoritairement par des améliorations sur le plan aérodynamique, et l'adoption d'un nouveau moteur VK-107A de 1.600 ch qui permettait au chasseur d'atteindre une vitesse maximale de 435 mph (700 km/h). Le Yak-9U pouvait monter depuis le sol jusqu'à 16.400 pieds (5.000 m), en presque une demi-minute de moins qu'un appareil allemand Messerschmitt Bf 109G.

La dernière variante (connue brièvement comme Yak-11), fut le Yak-9P, qui apparut en 1945. Cette machine fut comparativement peu vu en service pendant la guerre, mais fut un chasseur et chasseur-bombardier standard après le conflit, dans les forces aériennes en Union Soviétique, et dans les pays satellites. Cet avion fut également engagé côté Corée du Nord, pendant la guerre de Corée (juin 1950-juillet 1953). Le code OTAN attribué au Yak-9 fut "Frank". La production totale du Yak-9 atteignit environ 16.770 exemplaires (dont environ 14.580 machines fabriquées pendant la guerre). Ce chasseur manoeuvrant, rapide, facile à piloter, et adaptable, fut l'un des meilleurs et l'un des plus produits, parmi les appareils soviétiques de ce type fabriqués pendant la Deuxième Guerre mondiale. Un Yak-9D était équipé d'un canon MPSh de calibre 20 mm placé entre les deux culasses du moteur, et tirant à travers le moyeu de l'hélice, et d'une mitrailleuse UBS de calibre 12,7 mm, montée côté gauche en partie supérieure du capot.

Plans d'un Yak-9D (origine : Fighters 1939-1945 - Kenneth Munson)
Annexe : avions soviétiques (1917-1941)

- En complément, vue frontale d'un chasseur Yak-9, et vue au roulage du même appareil. Cet avion fait partie d'une dizaine de machines contemporaines, construites par Yakovlev et dotées d'un moteur en ligne Allison. Immatriculation D-FLAK, cn 470202. Bien qu'étant un Yak-9, ce modèle était décoré comme le Yak-3, Deuxième Guerre mondiale, du colonel Louis Delfino, commandant entre décembre 1944 et juin 1945, du régiment Normandie-Niémen. La livrée comprend sur les côtés du chasseur, un éclair blanc (flèche blanche ?) et le symbole de l'infini à la place du numéro tactique. Meeting de Melun-Villaroche 2018.

Source partielle : Fighters 1939-1945 - Kenneth Munson.

Yak-9D              
Moteurs(s)/Engine(s)   1 moteur à pistons de 1.210 ch              Klimov M-105PF                                    
Envergure/Span 10,00 m (32 ft 9.7 in) Longueur/Length 8,55 m (28 ft 0.6 in) Hauteur/Height 3,00 m (9 ft 10.1 in) Poids total/Weight 3.115 kg (6,870 lb) 
Vitesse/Speed 600 km/h à 3500 m            Plafond/Ceiling 10.000 m (32,810 ft) Autonomie/Range 1.300 km (810 miles) Endurance/Endurance                     


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