|
|
Martin P6M SeaMaster |
|
|
|
|
Après la Deuxième Guerre mondiale, les hydravions de patrouille maritime avaient été remplacés par des appareils basés à terre. Cependant, quelques appareils de ce type furent conçus après la guerre, en bénéficiant de l'expérience acquise pendant le conflit lors des opérations menées par des hydravions. En particulier, cette petite renaissance fut possible grâce à une meilleure connaissance des problèmes hydrodynamiques et un meilleur ratio longueur/diamètre de coque qui permettait des performances plus proches de celles des avions terrestres. Cette approche fut visible aux Etats-Unis, à la fin des années 1940 et au début des années 1950, par exemple, sur le Martin Model 237 P-5 Marlin dont le premier vol avait été effectué en mai 1948, et qui avait été construit, pour le compte de l'U.S. Navy et celui de l'aéronavale française, sous la désignation P5M-I (environ 115 exemplaires fabriqués), et sous la désignation P5M-2 (environ une centaine d'exemplaires construits).
En 1952, l'U.S. Navy lança un concours pour un nouvel hydravion poseur de mines propulsé par réaction. Convair et Martin soumirent leurs projets, et l'appareil proposé par cette dernière compagnie, le Model 275, fut le vainqueur. Deux prototypes XP6M-I, désignation SeaMaster, furent commandés. Le premier vola pour la première fois en juillet 1955, et le deuxième effectua son vol inaugural en mai 1956. L'appareil était doté d'une queue haute en T, un rappel d'une caractéristique du P5M-2, le ratio longueur/diamètre de la fine cellule était important (plus de 13 pour 1), et les quatre réacteurs Allison J71-A-4 d'une poussée unitaire de 13.000 lbf (environ 5.900 kgp) étaient montés par paires sur le dos des ailes en flèche afin de protéger les entrées d'air des moteurs des projections d'eau lors des décollages et des atterrissages. L'équipage était composé de quatre membres disposant de sièges éjectables, la cabine était pressurisée, l'armement défensif était constitué uniquement d'une tourelle de queue commandée à distance, portant deux canons de calibre 20 mm. Une soute étanche équipée d'une porte rotative, était disposée sous la coque pour les mines, les caméras ou d'autres équipements.
Le SeaMaster était prévu pour être utilisé en petit nombre sur de grandes distances avec l'utilisation du ravitaillement en vol, ou d'autres services fournis par des sous-marins ou d'autres petites unités mobiles de la narine. Cependant, les deux prototypes XP6M-I furent perdus lors des essais en vol, suite à des problèmes dus aux commandes des plans de queue, et sur l'ordre d'achat de l'U.S. Navy pour six YP6M-I et plus d'une vingtaine de P6M-2, seulement un YP6M-I et trois P6M-2 furent construits. Le YP6M-I était globalement identique au prototype, mais différait au niveau des entrées d'air et des éléments de queue, et le premier exemplaire de cette variante vola pour la première fois en janvier 1958. Le modèle P6M-2 fut doté de réacteurs plus puissants Pratt & Whitney J75-P-2 (poussée 17.500 lbf, environ 7.940 kgp), et le premier vol du premier exemplaire de ce type fut effectué en février 1959. Finalement, le programme fut abandonné en août 1959, car les essais montrèrent que les nouveaux avions embarqués étaient plus performants. Les SeaMaster furent finalement affectés à une seule escadrille basée au Harvey Point Naval Air Station, en Caroline du Nord.
|
Source partielle : Flying Boats and Seaplanes since 1910 - Kenneth Munson (ISBN 0-7137-0537-X).
P6M-2 |
Moteurs(s)/Engine(s) |
|
4 réacteurs de 7.940 kgp |
Pratt & Whitney J75-P-2 |
Envergure/Span |
30,48 m (100 ft) |
Longueur/Length |
40,84 m (133 ft 11.9 in) |
Hauteur/Height |
|
Poids total/Weight |
72.570 kg (159,990 lb) |
Vitesse/Speed |
970 km/h (600 mph) |
Plafond/Ceiling |
12.190 m (39,990 ft) |
Autonomie/Range |
2.415 km (1,500 miles) |
Endurance/Endurance |
|