Focke-wulf-Fw 44 stieglitz              

Focke-Wulf Fw 56 Stösser

novembre 1933 Focke-wulf-Fw 58 weihe

Vue d'un Fw 56 (origine : Fighters between the wars 1919-1939 - Kenneth Munson) Vue et plan d'un Focke-Wulf Fw 56 de la force aérienne autrichienne, 1937. Armement, une ou deux mitrailleuses MG 17 de calibre 7,9 mm montées en partie haute, à l'avant du fuselage.

Le monoplan monoplace à aile parasol Focke-Wulf Fw 56 Stösser (autour, en français), fut parmi les avions de la compagnie Focke-Wulf Flugzeugbau, le premier conçu par le célèbre Dipl. Ing. Kurt Waldemar Tank. Il apparut pour la première fois en 1934, et était un appareil aux lignes extrêmement claires, de construction mixte bois et métal, avec un revêtement entoilé. La fonction première du Fw 56 était l'entraînement avancé, mais une des machines initiales eut la particularité d'être celle ayant pour la première fois effectué une démonstration du concept de bombardement en piqué devant les autorités supérieures allemandes. Cet évènement suivait la visite de l'aviateur allemand reconnu Ernst Udet (1896-1941) aux Etats-Unis, où il avait été impressionné par les démonstrations de bombardiers destinés à de telles missions, et il avait demandé à la suite à Focke-Wulf, d'installer un support de bombes et un mécanisme de largage simple sur un Fw 56 (second prototype Fw 56 V2), afin de réaliser une démonstration devant les dirigeants de la Luftwaffe. Le Fw 56 était cependant trop peu motorisé et d'une structure trop légère pour devenir un vrai bombardier en piqué, mais cette manière de faire la guerre aérienne fut matérialisée en temps voulu en Allemagne, par le premier Sturzkampfflugzeug, le Junkers Ju 87.

Le premier vol du Fw 86 fut effectué en novembre 1933, et par la suite, après comparaison en 1935, avec des appareils comme le Arado Ar 76 et le Heinkel He 74 (concept de Heimatschutzjäger, chasseur de protection du territoire national), le modèle fut mis en production et construit finalement en un nombre important, environ 1.000 exemplaires, pas seulement pour la Luftwaffe naissante, mais aussi pour des clubs civils d'aviation germaniques, et il fut aussi exporté. Le Stösser fut fourni aux forces aériennes de l'Autriche, de la Bolivie, de la Bulgarie, aux Pays-Bas et en Hongrie, et dans de nombreux cas, il resta en service jusqu'à la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Très maniable, il était très populaire auprès des pilotes, avait des capacités pour la voltige, et dans son rôle d'entraînement à la chasse, il pouvait être armé d'une ou de deux mitrailleuses MG 17 de calibre 7,9 mm, et emporter aussi quelques bombes montées sur un support amovible logé sous le fuselage. Egalement, quelques Fw 56 furent employés pendant la guerre d'Espagne, par les Républicains Espagnols.

Le Fw 56 avait un fuselage de section rectangulaire basée sur une structure en tubes d'acier soudés montée suivant le schéma Warren, couverte à l'avant par un capot en tôle légère, et pour la partie allant jusqu'à l'arrière, par un revêtement supporté par des lisses en pin. Le cockpit ouvert installé derrière la voilure échancrée à cet endroit pour améliorer la visibilité, contenait le siège du pilote réglable en vol et étudié pour permettre l'usage d'un parachute-coussin, et son accès ou sa sortie étaient facilités par un panneau rabattant. Les commandes montées sur roulements à billes, étaient rigides au départ, puis en câbles au-delà, les renvois étant assurés par des leviers ou des chaînes montées sur roues dentées. Des regards permettaient un contrôle facile des commandes et de la structure.

La voilure de type parasol à haubanage rigide présentait des extrémités elliptiques, et était montée avec une légère flèche et un faible dièdre positif. Chaque aile venait s'atteler sur un petit plan central par l'intermédiaire d'une articulation type Gerber (système de montage permettant d'obtenir une répartition favorable des moments de flexion). La structure de ces éléments était basée sur deux longerons-caissons, à semelles de pin et âmes en contreplaqué, et de nervures de pin en treillis. Le recouvrement était en contreplaqué jusqu'au longeron arrière, et en toile pour les queues des nervures. Les ailerons d'une longueur de 2,98 m, étaient peu profonds, compensés statiquement, et portaient un petit volet réglable au sol, monté au milieu du bord de fuite. Ces éléments étaient constitués d'un tube d'acier servant d'axe, portant des nervures en duralumin recouvertes de toile. Les plans étaient montés en partie centrale sur une cabane constituée de deux groupes de barres en N renversé, et étaient tenus par des mâts profilés en forme de V attachés en partie basse du fuselage et contreventés par des contrefiches servant à résister au flambage. Des câbles attachés à la cabane venaient également renforcer cette structure. Les plans de queue étaient un peu particuliers puisque disposés en avant de la gouverne de profondeur. La petite dérive venant de construction avec le fuselage, était complétée de deux plans verticaux complémentaires montés aux extrémités du plan horizontal de 2,20 m d'envergure qui était haubané par dessous au moyen de deux tirants. Les grandes gouvernes de direction et de profondeur, munies de compensateurs Flettner réglables depuis le poste de pilotage, étaient équilibrées statiquement et aérodynamiquement. Les éléments de queue étaient en bois, avec un revêtement en contreplaqué pour les plans et un revêtement entoilé pour les ailerons.

Le train d'atterrissage fixe conventionnel était formé d'un train principal à large voie (1,65 m) portant des roues de dimension 65 x10 cm équipées de freins, et d'un patin de queue orientable et monté sur un support élastique. Les jambes dotées d'amortisseurs oléopneumatiques étaient montées en porte-à-faux sur le premier cadre du fuselage. Le moteur était un huit cylindres en V inversé à refroidissement par air Argus As 10C de 240 ch entraînant une hélice bipale d'un diamètre de 2,50 m. Il était installé dans un bâti en tubes d'acier soudés, monté élastiquement sur quatre ferrures. La cloison pare-feu était de type sandwich avec une plaque d'amiante prise entre deux tôles assez épaisses en Duralumin. Le réservoir d'essence en aluminium soudé, d'une capacité de cent litres, et le réservoir d'huile de douze litres, étaient logés derrière la cloison pare-feu. Un carénage en tôle de magnésium facilement amovible, donnait accès au propulseur.


Plan d'un Fw 56 (origine : Fighters between the wars 1919-1939 - Kenneth Munson)

Sources partielles : Fighters between the wars 1919-1939 - Kenneth Munson (ISBN 0-0258-8100-0), et Gallica.

Fw 56               
Moteurs(s)/Engine(s)   1 moteur à pistons de 240 ch                Argus As 10C                                      
Envergure/Span 10,55 m (34 ft 7.4 in) Longueur/Length 7,62 m (25 ft)  Hauteur/Height 2,44 m (8 ft 0.1 in) Poids total/Weight 995 kg (2,190 lb)   
Vitesse/Speed 285 km/h à 0 m (180 mph at sea level) Plafond/Ceiling 6.200 m (20,340 ft)  Autonomie/Range 460 km (290 miles)   Endurance/Endurance                     


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