Bombardier-Crj-700                

Borel-Odier BO.2

août 1916 Borel-Monoplan

Vue d'un Borel-Odier BO.2 (photo : Gallica - Cols bleus, hebdomadaire de la marine française, septembre 1993) Vue d'un hydravion biplan bimoteur de reconnaissance porteur de torpille Borel-Odier BO.2

Les Etablissements Borel étaient une société française de construction d'avions et d'hydravions du début du vingtième siècle. Elle fut fondée par Gabriel Borel (1880-1945), et conçut et construisit plusieurs modèles de monoplans entre 1909 et 1914, dont certains avaient été transformés en hydravions avec l'ajout d'une paire de flotteurs, à place du train d'atterrissage doté de roues. Cependant aucune de ces machines n'avait été acquise par la marine française.

En 1916, la société Borel proposa à la Marine son type T dessiné par l'ingénieur Antoine Odier. Ce modèle était un grand biplan, hydravion à flotteurs spécialement conçu pour l'emport et le lancement d'une torpille motorisée. Après une longue mise au point chez le constructeur et le remplacement des moteurs Salmson initiaux, par des huit cylindres en V à refroidissement liquide Hispano-Suiza 8B, d'un puissance unitaire de 220 ch entraînant des hélices bipales tractrices, le prototype fut acquis par l'Aviation maritime, et livré à la C.E.P.A. (Centre d'Expérimentations Pratiques et de réception de l'Aéronautique navale) en août 1917.

Au mois de décembre suivant, à l'issue des essais officiels menés à Saint-Raphaël, le type T (Bo-T), qui avait été entre-temps rebaptisé BO.2 par son constructeur, fit l'objet d'une commande de quarante exemplaires. Les premiers appareils de production furent livrés à partir du mois d'août 1918, dans des sites sur la Méditerranée, centres de Perpignan (Pyrénées-Orientales), Cette (Hérault, Sète depuis 1928), Toulon-Saint Mandrier (Var), et Antibes (Var). Dans les trois premiers de ces centres, les hydravions livrés ne furent pas mis en service, et restèrent en caisse, sans être assemblés.

La seule utilisation connue de ces hydravions Borel, fut effectuée à partir de septembre 1918, dans des conditions un peu particulières. Le PC (Poste de Combat) de Nice, qui dépendait du CAM (Centre d'Aviation Maritime) d'Antibes, fut en effet chargé par l'Amirauté et le ministère des Postes, de mettre en place un service régulier de transport de courrier à destination de la Corse. Quelques vols de ce type furent effectués en septembre et octobre, vers Calvi et Ajaccio, mais la destruction accidentelle de deux appareils suite à des problèmes avec les moteurs qui ne tenaient pas la distance, et la disparition, au début de novembre, au large du cap d'Antibes du Borel numéro 05 et de son équipage, mirent fin à ces expérimentations. Avant la signature de l'Armistice, et la dissolution du PC de Nice, les machines restantes furent démontées et renvoyées vers Saint-Raphaël.

Le Borel-Odier bimoteur fit l'objet de deux commandes en série portant sur un total de 90 machines, sans compter le prototype. Début décembre 1918, l'Aviation maritime comptabilisait dans les centres cités plus haut, 35 appareils de ce type. La construction et les livraisons furent poursuivies après la cessation des hostilités, et début décembre 1919, un peu moins de 70 machines du type étaient encore répertoriées, toutes stockées dans les centres de Berre, Toulon, et Saint-Raphaël. Un dernier appareil, doté de moteurs Hispano-Suiza de 280 ch, fut encore commandé en avril 1919, et essayé à la C.E.P.A. de Saint-Raphaël.

L'équipage d'un BO.2 était formé de trois hommes. L'armement défensif était constitué d'une mitrailleuse Vickers ou Lewis de calibre 7,7 mm, et la charge de bombes montée sous les ailes pouvait atteindre quatre armes de 70 kg. L'appareil devait pouvoir emmener en armement principal, une torpille d'une longueur de 4,50 mètres et pesant 650 kg, mais en pratique, ce montage ne fut jamais mis en oeuvre.


- En complément, vue d'un hydravion bimoteur Borel-Odier BO.2 de l'Aviation maritime utilisé en septembre, puis octobre 1918, pour transporter du courrier depuis Nice jusqu'à Calvi, et si possible Ajaccio, en Corse, puis retour. La vue montre le chargement des sacs postaux à bord de l'hydravion.

Source partielle : L'aviation maritime française pendant la Grande Guerre - ARDHAN - Lucien Morareau (ISBN 2-9133-4400-3).

BOREL-ODIER BO.2    
Moteurs(s)/Engine(s)   2 moteurs à pistons de 220 ch               Hispano-Suiza 8Ba                                 
Envergure/Span 19,80 m (64 ft 11.5 in) Longueur/Length 11,75 m (38 ft 6.6 in) Hauteur/Height 4,28 m (14 ft 0.5 in) Poids total/Weight 2.650 kg (5,840 lb) 
Vitesse/Speed 140 km/h (90 mph)                   Plafond/Ceiling                      Autonomie/Range                      Endurance/Endurance 2 heures 30 minutes 


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