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SNECMA C.400 Atar Volant |
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Le Atar Volant était une machine expérimentale destinée à vérifier la capacité d'un engin propulsé par un réacteur, à décoller verticalement de manière satisfaisante, à revenir au sol de la même manière, et également monter, descendre, et s'orienter. L'appareil final devait aussi être capable d'effectuer une transition du vol vertical au vol horizontal. Les premiers essais au point fixe furent réalisés sur un banc oscillant, puis sur un banc gyroscopique soutenant l'appareil par l'intermédiaire d'un cardan lui donnant la possibilité d'orientation. Le premier prototype fut le C.400 P.1 construit autour d'un réacteur SNECMA Atar, dont le premier vol fut effectué fin septembre 1956. Pour les essais, l'engin qui était suspendu et relié par cinq câbles de protection à un portique d'évolution libre haut de 35 mètres, était sans pilote à bord, et filoguidé pour les opérations. La machine fut capable de décoller verticalement, d'effectuer quelques déplacements en hauteur et latéralement, grâce à la déviation du jet en sortie de turbine, puis de se poser sur ses quatre roues. Par la suite ce modèle réalisa plus de 250 vols sous le portique, en effectuant les phases décollage, montée, évolution et atterrissage dans une cercle de trois mètres de rayon, même avec un fort vent latéral.
Le prototype suivant, C.400 P.2, était plus complet, puisque doté en partie supérieure d'un siège éjectable pour un pilote guidant l'engin. Cette machine effectua son premier vol, toujours sous portique, en mai 1957, aux mains du pilote Auguste Morel du Service des Essais en Vol de la SNECMA. Cet appareil fut présenté en public, début juin 1957, lors du 22e Salon du Bourget. Le C.400 P.1 était présenté en statique, mais le C.400 P.2 réalisa une brillante démonstration en vol libre, il décolla, monta relativement haut, effectua des manoeuvres de rotation et de poussée oblique, et atterrit finalement verticalement. Le C.400 P.2 pesait à vide 2.000 kg, et en charge avec les pleins 2.600 kg, la poussée de son moteur Atar 101 D.v étant de 2.900 kg.
Le contrôle de l'appareil était assez complexe. Le réacteur, avec ses parties mobiles, compresseur, turbine, engendrait un fort couple de rotation, allant dans un sens si accélération, dans l'autre si ralentissement. Pour contrer le couple opposé engendré, des buses éjectant latéralement de l'air comprimé, avaient été disposées en partie basse. Ces buses commandées par un autopilote fonctionnaient de manière automatique. Le contrôle en tangage et en lacet était réalisé par déviation du jet de sortie, grâce à des jets d'air prélevés au niveau du compresseur du moteur et appliqués transversalement en sortie de tuyère. Cette manière de procéder permettait d'agir beaucoup plus rapidement que par une manoeuvre mécanique de volets. Le dispositif de commande comprenait des gyroscopes détectant la position angulaire de l'axe de l'appareil, et également des gyromètres détectant les amorces de rotation et leur vitesse angulaire. Le système de lubrification du réacteur Atar prévu pour fonctionner normalement horizontalement, avait été modifié pour le vol vertical, et les réservoirs de carburant étaient disposés autour du moteur de manière concentrique.
Le troisième prototype, C.400 P.3 était équipé d'un siège éjectable pivotant logé dans un habitacle fermé, préfigurant l'habitacle de l'appareil complet doté soit d'une aile en flèche, d'une aile delta ou encore d'une aile annulaire. Ce dernier choix fut retenu, et le troisième prototype fut très proche du premier appareil complet désigné C.450-01 Coléoptère, à l'exception des ailes qui devaient permettre d'effectuer la transition du vol vertical vers le vol horizontal. Les essais de cette machine sous portique furent commencés en avril 1959, puis le C.450-01 effectua son premier vol vertical libre début mai 1959, à Melun-Villaroche, environs de Paris, mais fin juillet, durant la transition entre le vol vertical et le vol horizontal, le contrôle de l'avion fut perdu à une altitude d'environ 75 mètres, et à la suite, l'appareil fut détruit, le pilote Auguste Morel ayant put s'éjecter de manière réussie. Malgré l'accident, les essais du Coléoptère furent finalement considérés comme satisfaisants, cependant, l'appareil étant très abimé et le pilote grièvement blessé, le programme fut finalement abandonné.
Sources partielles : site web Wikipedia, et Gallica.
C.400 P.2 |
Moteurs(s)/Engine(s) |
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1 réacteur de 2.900 kgp |
Snecma Atar 101 D.v |
Envergure/Span |
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Longueur/Length |
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Hauteur/Height |
8,34 m (27 ft 4.3 in) |
Poids total/Weight |
2.600 kg (5,730 lb) |
Vitesse/Speed |
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Plafond/Ceiling |
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Autonomie/Range |
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Endurance/Endurance |
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