Turbomeca-Rtm 322

Viale 3 cylindres

Walter (avia)-Minor 4

Vue d'un moteur Viale trois cylindres (photo : Gallica - Les Aéroplanes de 1911 - Raymond de Gaston) Vue d'un moteur Viale, trois cylindres en éventail à refroidissement par air.

Le moteur Viale trois cylindres faisait partie d'une gamme de propulseurs due au concepteur italien Spirito Mario Viale. Les autres modèles étaient un cinq cylindres radial à refroidissement par air datant de 1910, et un sept cylindres également radial à refroidissement par air. Le type trois cylindres (alésage 105 mm, course 130 mm) pouvait fournir normalement 32 ch et pesait 75 kg, le modèle cinq cylindres en étoile (alésage 105 mm, course 125 mm) pouvait fournir 55/60 kg au même régime, et son poids était seulement de 85 kg. C'était donc sur ce dernier moteur que les principes de conception du moteur Viale montraient le mieux leur efficacité.

Une particularité de ces moteurs était la distribution, puisqu'elle comprenait deux soupapes d'échappement et une large soupape d'admission. Sur le trois cylindres, les soupapes d'échappement avaient des diamètres de 30 mm et 35 mm, et celle d'admission un diamètre de 55 mm. Sur le cinq cylindres, les soupapes d'échappement inversées avaient un diamètre unique de 45 mm, et celle d'admission un diamètre de 75 mm. Le diamètre important de ces éléments devait contribuer à la marche régulière des moteurs à régime rapide, il favorisait l'alimentation des chambres et l'évacuation des gaz brulés, et contribuait au refroidissement des soupapes. Ces derniers éléments étaient actionnés par cames, poussoirs et culbuteurs, les deux soupapes d'échappement en tête étant couplées au niveau du mécanisme sur le trois cylindres.

Sur ce même moteur, le système d'alimentation comprenait un unique carburateur (Zenith) relié, par des tubes indépendants, aux pipes d'admission qui couvraient les soupapes, le carter était en aluminium, les cylindres étaient tournés dans un bloc de métal et portaient des ailettes de refroidissement d'une taille croissante de la base au sommet, sur toute leur hauteur. Les pistons étaient dotés de trois segments, et les bielles portaient directement sur le palier de vilebrequin par une large portée garnie d'antifriction. La vitesse de rotation des moteurs Viale atteignait 1.600 tr/min, ce qui était relativement élevé pour l'époque, mais la vitesse linéaire des pistons n'atteignait par 7 m/s, et la disposition en étoile, en rendant l'équilibrage plus rigoureux, atténuait presque complétement les dangers d'usure et de rupture liés souvent aux grandes vitesses de rotation.

La production des moteurs Viale fut assurée (usine à Boulogne-sur-Seine), à partir de 1910 jusqu'au début de la Première Guerre mondiale. Le constructeur émigra en 1919 au Royaume-Uni, pays ou il travailla pour le compte d'Armstrong Siddeley, avant de retourner en Italie, au début des années 1930. Il regagna en Angleterre lors de la montée du fascisme italien, et travailla dans ce pays chez Rolls-Royce, divisions armement et moteurs. Les moteurs Viale furent montés sur le Bristol Babe, et les Avro Type D et Type F.


Source partielle : Gallica, "Les Aéroplanes de 1911", 1913, Raymond de Gaston.

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